Comment ne pas s’enthousiasmer au spectacle des vingt premières minutes que nous ont servies les olympiens, dans un Stade Vélodrome qui retrouvaient ses premiers supporters après une période interminable de huis-clos.
Ce n’est qu’un match de préparation, mais ça commence à prendre de la consistance surtout si on compare aux premières mi-temps des matchs précédents.
L’équipe-type ?
L’équipe de départ concoctée par Sampaoli est-elle conforme à l’équipe-type qu’il a dans la tête ? Avec Luis Henrique et Rongier sur les côtés ? Difficile de le dire, mais pour tous les autres postes, il nous est permis de penser que ceux qui étaient là partent avec une longueur d’avance par rapport à ceux qui étaient sur le banc, en toute logique.
Volonté collective
Dans cette partie de première mi-temps, nous aurons eu le sentiment que cette équipe a de l’enthousiasme, une volonté collective de récupérer le ballon à la perte, et d’aller de l’avant. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire, ils ont la faculté de jouer vite, avec peu de touches de balle, sans être jamais emmerdés par le ballon.
C’est d’ailleurs en mettant la pression sur son adversaire du soir, qui n’est certainement pas le premier venu, on l’aura mesuré sur la deuxième partie de la mi-temps, que les olympiens ont ouvert la marque en toute logique, Nino (bien Nino !) déviant dans sa lucarne en mode ninja un coup-franc de Dimitri Payet.
Une certaine empreinte…
Il y avait du mouvement, de la verticalité, de la vigilance, dans le jeu marseillais et il était difficile de calmer une envie qui nous pointait de dire ou d’écrire que nous avions l’impression de retrouver l’emprise, l’empreinte qui fut celle des grandes équipes de l’histoire du club. Il y avait quelque chose dans le rythme, la qualité et l’autorité des prises de balle, l’absence de tergiversation, qui nous ramenait loin en arrière quand nous avions des vrais footballeurs à chaque poste.
Il faut s’empresser de nuancer en rappelant que malgré une très belle domination, les marseillais ne se procurèrent aucune occasion nette pendant leurs temps forts, et ce sont même les espagnols qui firent ensuite le jeu, Mandanda se fendant d’une belle parade au ras de son poteau gauche.
La deuxième mi-temps reprenait sur les chapeaux de roue avec une équipe inchangée. Balerdi marquait de la tête sur un coup-franc de Payet mais il était signalé hors-jeu. C’était ensuite le tour de Ünder de se voir annulé le sien alors qu’il s’était échappé côté droit avant de remporter son duel face au gardien.
Villareal à 10…
Un espagnol se faisait expulser pour un 2e carton jaune (sévère), puis Unaï Emery qui s’en prenait à l’arbitre, était prié de quitter le bord de touche pour monter en présidentielle avec son Talkie-walkie.
Mais les olympiens ne lâchaient pas. Gerson côté gauche changeait pour Ünder côté droit, le turc transmettait à Payet qui enchaînait contrôle frappe de volée extérieur pied droit au ras du poteau, le stade explosait sur ce 2e but synonyme de break.
Il y avait ensuite encore de fantastiques mouvements. Des transversales, des centres, des tentatives de reprise de volée (Ünder). On se régalait. D’autant plus que Villareal n’est pas n’importe quelle équipe.
De la Fuente et Bamba entraient en jeu. Bamba avant Benedetto… tiens.
74e De la Fuente s’enfonçait dans la défense espagnole avant de lâcher un caviar pour Ünder qui foirait sa reprise alors qu’il était sur son bon pied.
Magnifique 2e mi-temps
Sans doute à la faveur de la supériorité numérique, et peut-être d’une préparation un peu plus avancée pour les olympiens, mais la 2e mi-temps de nos joueurs fût de très bonne facture. Ils ne baissèrent pas sur l’envie comme nous l’avaient trop souvent montré ceux qui constituaient les équipes ces dernières années. Sans doute l’effet de la patte de Sampaoli.
Les espagnols réduisaient les score sur la fin mais cela ne changeait rien dans l’impression d’ensemble qui restait très bonne.
Toutes les recrues, je dis bien toutes, se seront montrées excellentes, valorisant le travail extraordinaire du président Longoria et celui du coach argentin au tempérament de feu, si on le retient pas il bouffait Emery (mdr). Payet s’est montré comme un digne chef d’orchestre.
Il faut féliciter toute l’équipe et surtout attendre confirmation, ne pas s’enflammer trop même si c’est tentant car on n’ose imaginer ce que va produire cette équipe si Milik et Lirola la réintègrent bientôt. Savourons les amis.
Comme ça fait plaisir d’entendre du public dans ce stade même si c’est dans mon fauteuil à la maison que j’ai regardé ce match en vibrant.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert