Voilà vé, en attendant l’annonce officielle de la vente, et bien sûr en priant pour qu’elle se fasse afin de nous libérer du cauchemar dont l’Olympique de Marseille est la victime sous nos yeux, l’équipe se rend à Auxerre pour la Coupe de France.
Outre le fait que nous avons la sensation que le club bourguignon est à l’étage inférieur depuis une éternité, jouer Auxerre (prononcer Ausserre, ils y tiennent, ma femme est de là-bas) dans cette compétition, nous rappelle forcément ce fameux match au Vélodrome de la saison 1995-1996.
Souvenirs…
C’était une demi-finale, nous étions en 2e division dans les suites des sanctions de l’affaire VAOM, nous avions regagné la possibilité de remonter, mais la Ligue dirigée par l’infâme Le Graët avait décidé de nous laisser en bas malgré tout.
Les auxerrois de Guy Roux allaient terminer Champions de France, une belle équipe avec Laurent Blanc derrière. Ils menaient 1-0 depuis la 118e dans la prolongation quand Bjekovic tente un passage en force, et un peu désespéré, avec le ballon dans la surface, il s’écroule et l’arbitre siffle pénalty. Pas sûr que la décision eût été maintenue si la VAR avait existé à cette époque. C’est Ferrer à la 120e qui se chargea de le transformer dans un Vélodrome bourré jusqu’à la gueule et en fusion.
Le chanteur Renaud était dans le Virage Sud, ivre mort, Gérard Depardieu se trouvait sur le banc de touche des auxerrois qui l’emportèrent aux tirs aux buts.
L’ultime péripétie de cette rencontre prît la forme d’un gros taquet balancé dans la tronche de Charbonnier qui voulait chambrer le stade au milieu d’une cohue incroyable (je connais l’auteur du taquet en question mais je me tairai avec un grand sourire).
C’était une époque lointaine où l’OM avait du caractère, de la moelle, de la vaillance, des couilles. Nous étions en 2e division, mais cette équipe n’avait rien lâché devant le leader de l’élite.
Mèfi quand même ?
Aujourd’hui, ce ne sera qu’un 1/32e de finale et c’est Auxerre qui est en bas et l’OM en haut… sur le papier. Disons-le, notre équipe qui nous fait honte désormais, dont les dirigeants nous dégoûtent profondément, n’est absolument pas dans son assiette. Elle va se présenter relativement diminuée : absence d’Amavi et Alvaro, Payet suspendu, Ntcham pas prêt, Milik sur la béquille. On nous annonce bien l’intention de Furlan, l’entraîneur auxerrois, de laisser au repos certains de ses titulaires. Cela peut se comprendre, il est dans la bataille pour la montée, cela vaut-il la peine de perdre de l’énergie avec la Vieille Dame ? Mèfi quand même !
Les olympiens seraient bien inspirés de passer ce tour pour s’ouvrir la porte d’une aventure. Pour autant, une équipe sans âme ni ressort, sans leader assumé, peut-elle écrire la moindre page glorieuse dans l’histoire du club ? Nous serons nombreux à en douter.
Libérez l’OM
De toute façon, notre principale attention est désormais mobilisée sur la vente hypothétique du club au Prince Al Waleed au travers de sa société KHC avec l’appui de sponsors émirati. Notre envie que l’OM ne soit plus aux mains du duo McCourt-Eyraud est tellement forte que nous croirons jusqu’au bout dans cette possibilité de transaction.
Nous sommes dans l’attente d’une libération. Notre club subit ce qui s’appelle une occupation. Il est occupé par des gens qui ne l’aiment pas, qui n’ont aucune envie de le voir réussir. Ce sont des personnes qui n’aiment pas Marseille. McCourt a sans sourciller confier les rênes du club à un supporter de notre rival, et le pire est qu’il refuse de les lui reprendre. Il est complice.
Vous êtes sûrement quelques-uns à considérer que, victoire à Auxerre ou pas, la saison est terminée. Longoria nous a parlé d’un plan sur 4 ans… avec des joueurs achetés à pas cher, les meilleurs régulièrement revendus. Tu parles…
Et pour ma part, si Auxerre l’emporte à l’Abbé Deschamps, ce qui reste une bonne possibilité, je sais que la famille, du côté de ma femme, sera contente… et malgré tout cela me fera plaisir pour eux. La Coupe de France, j’y crois pas de toute façon. Et vous, vous y croyez, vous, à cette Coupe pour cette année ?
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert