Voilà vé, toute série est faite pour se terminer un jour, nous y étions préparés. Pour autant si nous devions finir par nous incliner, nous envisagions qu’au moins cela se passe à la régulière sans que l’adversaire ne profite d’un coup de pouce arbitral comme ce fut le cas hier.
Nous enrageons car dès la désignation de l’arbitre par la Ligue de Football Professionnel, nous avons vu venir ce que je ne me refuse pas à qualifier de totale enculerie.
Clément Turpin est un ennemi de l’OM.
Un service commandé
Nous avons beau essayé de verrouiller les mécanismes cérébraux qui conduisent à la paranoïa, les actes de cet arbitre, dont nous ne pouvons plus imaginer que sa désignation, dans des moments-clés de notre saison, ressort seulement du hasard, semblent à notre égard obéir à un service commandé à distance par des gens qui ont intérêt à notre chute.
Des gens qui interviennent quand il est impératif de corriger notre trajectoire, au moment où elle commence à contrarier leurs intérêts.
Heureusement que l’arrêt du championnat, la saison dernière, en raison du Covid, nous a évité le désagrément de ce genre de soirée où nous jouons à douze contre onze et même dix.
Coup de frein
La défaite d’hier est un coup de frein. Elle est assortie de la perte d’Amavi sur blessure, et de Pape Gueye qui devrait prendre deux matchs, et alors que nous avions perdu Sanson contre Monaco dernièrement. L’OM reste toujours correctement placé en raison de ses deux matchs en retard, à la condition qu’il les remporte. Mais si l’effectif se met à fondre comme neige au soleil, ils ne seront que moins évidents à gagner, d’autant plus que la période de mercato, comme à son habitude, pourrait perturber les joueurs.
Un superbe début
Hier sur la pelouse rennaise, les marseillais ont produit une demi-heure de très belle facture, leur meilleur départ dans un match depuis le début de la saison. C’était visible dans tous les domaines du jeu, avec un excellent Payet à la baguette qui confirmait son retour, tout comme Benedetto. Thauvin était au diapason. Le milieu tournait bien avec Gueye qui dominait les débats. Nous aurions pu mener 2-0 si Benedetto n’avait pas gâché une magnifique occasion sur un centre de Thauvin.
Attaquer plus souvent
Ce jeu qui nous a été donné de voir, et d’apprécier, nous permet d’espérer des jours meilleurs. Il nous prouve que les olympiens peuvent se remettre à nourrir de saines ambitions dans le jeu. Nous découvrons presque avec surprise que nous savons attaquer, organiser des offensives. Nous n’y avions pas été habitués.
Je reprochais à nos joueurs, et à l’entraîneur, à la fin de la réception de Monaco, d’avoir arrêté de jouer juste après leur deuxième but après 20 minutes de jeu. Trop tôt. En se privant d’attaquer pour tenir le résultat sur ses seules qualités défensives, j’avais peur que l’équipe ne finisse par perdre le goût d’attaquer, cette vertu qui doit faire partie intégrante de l’ADN du club.
Attaquer, c’est un exercice. Il ne doit pas être fui. Sans négliger la défense, nous devons aussi nous habituer à l’offensive. Cela doit rester le fonds de notre philosophie.
Si j’en parle en insistant, c’est parce que je trouve qu’en jouant à 10, à Rennes, nous avons envoyé des signes beaucoup trop lisibles d’un mono-stratégie d’attentisme qui permettait aux bretons de se lancer à l’attaque sans craindre de nous voir sortir pour frapper. Je suis obligé de relier cela à notre arrêt prématurée d’attaque lors du match contre Monaco.
Nous avons par ce recul relativement mal choisi notre terrain. Nous avons facilité l’expression de nos adversaires, ce qui nous a plus exposés aux dangers des capacités rennaises sur le plan aérien, par lequel les buts bretons sont arrivés.
C’est un regret pour ma part, que nous n’ayons su mettre nos adversaires dans le doute. Mais je n’incriminerai pas les joueurs. Je veux pouvoir continuer à croire en eux car ma confiance dans l’équipe s’était émoussée, j’en avais fait la confidence dans un billet précédent que certains m’ont reproché.
Nous souhaitons que nos joueurs se remettent le plus vite possible au travail pour reprendre cette trajectoire ascendante qu’un arbitre a brisé ce soir, par une décision scandaleuse. Ce que nous avons vu pendant une demi-heure, nous permet de faire encore de beaux rêves malgré la défaite. Il faut vite repartir.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert
Ci-dessous, un lien pour mon billet publié à chaud après le coup de sifflet final :