Présent dans le staff de l’OM lors du passage de Javier Clemente sur le banc, Antonio Salamanca est aujourd’hui « scout »pour le club de Villarreal. Cette ancien agent défini son métier comme « travailler pour trouver le meilleur joueur possible par rapport à un budget défini. » Le recruteur a accordé un long entretien à Eurosport dans lequel il souligne le manque d’organisation des clubs français dans ce domaine : « Sans vouloir offenser, la plupart sont beaucoup moins structurés qu’en Angleterre ou en Espagne. »
Il ne faut pas s’étonner de voir des joueurs médiocres dans des bons clubs parfois
L’OM aurait bien besoin d’avoir plus de scouts à l’étranger afin d’éviter de toujours passer par les mêmes réseaux d’agents. Antonio Salamanca dénonce d’ailleurs l’attitude de certains de ces agents qui n’hésitent pas à proposer de l’argent aux recruteurs pour placer leurs joueurs : « Des agents m’ont déjà proposé de l’argent pour que je pousse un dossier. Il ne faut pas s’étonner de voir des joueurs médiocres dans des bons clubs parfois… Mais si le joueur n’a pas le niveau, comment je me justifie ? Je vais me faire virer, tandis que l’agent continuera sa vie tranquillement. »
L’éducation des joueurs français laisse parfois à désirer
Avant de travailler en Espagne, le recruteur est passé par Tottenham et Liverpool, il a une vision aiguisé du système et du comportement autour des joueurs français : « En France, la fonction d’intermédiaires n’est pas régulée. Beaucoup « maîtrisent » le joueur et l’orientent vers des choix non pas sportifs mais financiers. Dans ce sens, il est plus dur de faire venir un joueur français que mexicain, argentin ou brésilien. Dommage, car il y a de supers joueurs. L’éducation en revanche laisse parfois à désirer. » Le renouveau de l’OM doit aussi passer par un changement dans le domaine des transferts. Le club phocéen surpaye des joueurs qui ne donnent pas forcement satisfaction. D’autres réseaux existent, reste à les développer…
