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Un Ajaccio impérial arrête l’OM

Par Thierry Audibert -

La compo n’amenait guère de surprise si ce n’est le maintien de Sanchez aux avant-postes, je l’aurais fait reposer, et le remplacement de Lopez par Blanco. Les rentrées de Gueye, Payet, Gerson et Rongier étaient prévisibles.

Malgré une résistance énergique entraînant une grosse bataille au milieu du terrain, les olympiens ont pris le match par le bon bout. Avec sérieux, envie, concentration, exactement ce que nous étions en droit d’attendre d’eux. Ils monopolisaient le ballon, lançaient chaque fois que c’était possible des assauts vers la cage ajaccienne, notamment par les côtés, mais cela n’aboutissait pas en raison d’un pied, d’une jambe adverse intervenant au dernier moment.

12e Sanchez reçoit un ballon dans la surface dos au but, il contrôle parfaitement, se retourne et frappe, le ballon est contré de la main par un défenseur. L’arbitre n’hésite pas et désigne le point de pénalty, la VAR confirme. Payet pose le ballon sans hésitation et transforme la sanction pour son 100e but. Une animation spéciale apparaît sur l’écran géant, le speaker rappelle l’importance de ce but pour la carrière du capitaine marseillais et fait scander son nom 3 fois, 62000 personnes crient à pleine voix « Payet ». C’est magnifique ! 1-0

Peu de temps après, Gerson perdait un duel avec le gardien corse.

24e Moussiti-Oko allumait la clim’. Parti de la droite, il se recentrait le long de la surface, échappant à un M’Bemba coupable, et déclenchait une belle frappe enroulée du gauche que Blanco ne pouvait atteindre. À noter que Kaboré était resté un peu passif, il aurait pu avancer pour couper la trajectoire du tir. 1-1.

Les marseillais accusaient le coup, n’arrivant plus vraiment à repartir, ou bien était-ce les joueurs de Pantaloni qui reprenaient du poil de la bête, dopés par l’égalisation et une partie, soulignons-le, jusque-là très honorable pour un promu, dernier du championnat qui plus est. Ils étaient sur tous les ballons, empêchant les olympiens de remettre du rythme dans la partie. Les joueurs de Tudor sans solution se voyaient obligés de porter plus le ballon, ce qui les rendait encore plus improductifs et nerveux. De plus le jeu était haché par de nombreuses fautes de part et d’autre.

Si la 1re partie de la 1re mi-temps avait été marseillaise, la 2e partie était plutôt à l’avantage d’Ajaccio.

À la 44e, Tavares tentait le débordement-frappe angle fermé mais il ne trouvait que le petit filet.

Il fallait aborder la 2e mi-temps avec d’autres intentions. La solution était de prendre ces corses coriaces un peu plus haut, beaucoup plus haut pour les étouffer et les acculer sur leur but.

Il fallait peut-être envisager aussi les remplacements de Payet et Gerson pas très en vue une nouvelle fois, sans inspiration ni vivacité, parle duo Harit-Ünder. On pouvait aussi espérer l’entrée de Suarez pour mettre un peu le bordel. Et pourquoi pas Dieng, juste pour la belle histoire.

Malheureusement, la reprise se faisait de la pire des façons avec un centre ajaccien détourné au fond de ses propres buts par le malheureux Balerdi qui voulait mettre en corner.

Veretout avait remplacé Gueye qui ne m’avait pas paru absolument dégueulasse même si je dois dire que je ne l’avais pas non plus particulièrement surveillé.

54e Un centre de Kaboré se voyait touché de la même façon que Balerdi auparavant mais cela passait à côté. 1-2.

55e les entrées espérées intervenaient enfin. Tudor sortait logiquement le trio Gerson-Payet-Sanchez pour lancer Haeit-Ünder-Suarez.

Malheureusement, si ce remplacement amenait une meilleure dynamique, il ne permettait pas de trouver l’ouverture et je dois rajouter, de l’espérer tout court. Les corses se jetaient avec fougue sur tous les ballons, jaillissant férocement dans les jambes de chaque porteur du cuir marseillais.

74e Sur un centre de Tavares, Gigot en position d’avant-centre était à deux doigts d’égaliser mais il foirait sa reprise, et peut-être était-il hors-jeu.

76e Tudor tentait le tout pour le tout. Il sortait Kaboré, j’aurais préféré pour ma part que ce soit M’Bemba qui rejoigne le banc, pour envoyer Dieng aux avant-postes. Nous nous mettions à espérer que Bamba écrive une belle histoire.

82e Dieng surgissait pour prendre un ballon de la tête à la réception d’un corner, il mettait à côté.

85e Alors qu’Harit amorçait une série de dribbles pour casser la ligne du milieu ajaccien, un défenseur corse commettait une faute sur Dieng. Le coup-franç ne donnait rien, l’arbitre refusait un corner aux olympiens.

On se dirigeait malheureusement vers la 1re défaite marseillaise de la saison.

J’avais prévenu ce matin qu’il fallait respecter la lanterne rouge corse. L’OM n’a pas su maintenir le niveau de motivation qu’il avait su montrer jusqu’au pénalty de Payet.

Nous avons vu un OM moyen, largement en-dessous de ce qu’il est capable de faire mais il faut surtout rendre hommage à l’exceptionnelle partie des joueurs d’Ajaccio qui même sous la pression n’aura jamais lâché, envoyant même férocement chaque fois qu’il était possible ses flèches devant, faisant toujours peser le danger sur l’arrière-garde marseillaise.

Les Corses n’ont jamais faibli, allant jusqu’au bout de leurs ressources. On est passifs sur le 1re but, on leur donne le 2e, on a manqué de jus et de clairvoyance mais le grand mérite de cette belle victoire leur appartient entièrement, nous devons savoir perdre avec dignité.

Je ne ressors personne de l’ensemble marseillais, un match à vite oublier qui doit nous laisser espérer une belle revanche au Sporting mercredi.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

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