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Un 0-3 à relativiser…

Par Thierry Audibert -
Jonathan CLAUSS of Olympique Marseille during the Friendly match between Marseille and Milan AC at Orange Velodrome on July 31, 2022 in Marseille, France. (Photo by Alexandre Dimou / Alexpress / Icon Sport)

Douceur angevine, l’OM revient vainqueur de son déplacement à Angers et c’est tout ce que nous attendions avant le grand marathon.

De la rotation avec une équipe formée en partie d’hommes plutôt habitués au banc (Kaboré, Payet, Suarez), Tudor avait choisi d’épargner Rongier et Sanchez (rentré depuis peu du Chili), Tavares se trouvant suspendu, comme son coach empêché de se trouver dans sa zone au bord du terrain.

Nous avons assisté à une première mi-temps marseillaise à peine moyenne avec de grandes difficultés à tenir le ballon, Veretout, Gerson, Payet multipliant les imprécisions, ce qui permettait aux angevins de porter plusieurs fois le danger sur la cage de Pau Lopez, lequel se voyait d’ailleurs suppléé par son poteau droit (18e).

On pouvait noter qu’au bout de 20 minutes de jeu, les angevins qui avaient fait de gros efforts pour essayer de prendre les olympiens à la gorge commençaient à multiplier les maladresses et à ne plus pouvoir suivre techniquement le rythme qu’ils s’efforçaient d’imposer.

Ce fût une drôle de mi-temps au cours de laquelle notre crispation de supporter, au stade où à la maison, restait relativement faible en raison du sentiment de faiblesse qu’exprimaient les angevins. Et c’est alors que nous nous demandions s’il fallait craindre la suite ou espérer, que Clauss recevait lancé sur la gauche un ballon préparé par un échange Payet-Suarez, l’international s’avançait, cadrait son adversaire et le débordait avant de frapper fort pied gauche côté fermé, poteau rentrant et ouverture du score pour l’OM. O-1

On se détendait, les olympiens aussi, la balle circulait mieux et les angevins étaient sonnés. Les joueurs de Tudor géraient jusqu’à la mi-temps.

Il restait à espérer qu’à défaut d’aggraver le score en 2e mi-temps, la défense de l’OM saurait au moins le conserver, elle avait montré une grande abnégation dans la protection de l’accès à la cage de Lopez. Mais la 2e mi-temps commençait fort.

Dès la 50e minute, Valéry s’emberlificotait les pinceaux, Clauss récupérait le ballon et filait côté gauche avant de centrer pour trouver Suarez qui réussissait le contrôle parfait avant frapper fort pied droit avant le retour du défenseur. La balle allait au fond. 0-2.

Le break étant fait, les angevins prenaient un gros coup sur la tête. Cela devenait plus facile pour les hommes de Tudor, surtout que les angevins apparaissaient toujours aussi inoffensifs malgré leur volonté de bien faire et de repartir, malheureusement pour eux, sur une nouvelle attaque, Gigot transmettait à Clauss qui centrait de nouveau où cette fois c’est Gerson qui se trouvait à la réception, contrôle impeccable pied droit et enroulé demi-volée fouettée pied gauche, bim 0-3.

Peu de temps après, c’était Kaboré qui recevait un bon ballon de Gerson mais il mettait à côté du pied gauche.

Les angevins tentaient le tout pour tout mais on avait le sentiment qu’ils auraient pu jouer 5 heures, ils n’auraient jamais marqué ne serait-ce qu’un demi-but. Pau Lopez n’a presque rien eu à faire.

En fin de match, c’est Bamba Dieng entré sous les ovations des nombreux supporters marseillais qui ratait un duel avec le gardien angevin.

L’arbitre sifflait la fin d’un cleanshit. Un cleanshit pas totalement rassurant néanmoins au vu des opportunités relativement nombreuses que les angevins ont pu se procurer. Avec des attaquants de meilleur niveau nous aurions été sous pression, et il me semble que c’est normal de le souligner. Ce match constituait le hors d’œuvre d’une période intense qui s’ouvre maintenant pendant laquelle il faudra élever le niveau de jeu au risque de grandes désillusions. Nous laissons trop d’espace, nous avons manqué de maîtrise, aussi bien en première mi-temps, les 20 premières minutes mais aussi durant la deuxième partie de la deuxième mi-temps, nous étions toutefois alors en gestion d’une belle avance.

Le positionnement de Clauss à gauche fut une grande réussite. Un but et deux passes décisives. Derrière, tout le monde a été bon avec mention pour Gigot et Balerdi qui frisèrent la perfection, on a retrouvé un très bon Guendouzi.

Savourons puisque nous sommes provisoirement leaders du championnat, mais nous aurons la sagesse de relativiser aussi par rapport à l’adversaire. Nous avons une grosse pensée pour Clément, pour sa famille, et pour les Fanatics.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B Audibert

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