C’est gagné pour l’OM au terme d’une bataille jouée dans un gros climat de tension entre deux équipes finalement assez proches l’une de l’autre mais dont l’une avait tout de même un match de plus dans les jambes. Et mon dieu que cette victoire nous fait du bien.
Nous avons assisté à une guerre tactique entre les deux équipes qui s’appliquaient à respecter les consignes de leurs entraîneurs. Sampaoli avait décidé de placer Kamara derrière entre Saliba et Caleta-Car afin d’avoir Gueye, Rongier, Guendouzi et Gerson au milieu, alors que devant, Payet, Milik et Ünder étaient chargées de créer des brèches dans la défense niçoise. C’était du 5-4-1 en phase défensive et du 3-2-4-1 ou du 3-2-3-2 selon le cas.
Les niçois avaient souhaité priver les olympiens de ballon, ils n’y parvinrent pas.
Round d’observation de 3 minutes puis montée en pression des marseillais très prudente et progressive. Il n’y aura pas d’occasion dans les dix premières minutes malgré un coup-franc, mini corner, et deux corners pour les olympiens.
15e Saliba heurte Ghouiri dans un duel aérien, le niçois pisse le sang.
18e Payet dans la surface tente une passe vers Milik qui s’apprête à frapper, il est contré.
21e L’arbitre siffle une faute de Rongier coupable selon lui d’avoir mis sa main dans la figure d’un adversaire et il coupe ainsi l’attaque. Il n’y avait rien.
24e Débordement de Bard côté gauche et super centre tendu que reprend Stengs de volée plat du pied… à côté… ouf. C’est la 1re occasion du match, elle est pour Nice.
26e Coup-franc de Payet superbement tiré sur la tête de Saliba qui cadre piqué, super arrêt de Benitez au ras de son poteau.
Il faut noter le travail défensif de tous les joueurs marseillais lorsqu’il s’agit de récupérer le ballon dans les pieds niçois.
38e Guendouzi lance Ünder côté droit qui réussit un contrôle parfait et glisse à Payet, le tir du capitaine olympien passe au-dessus. Dans la minute suivante, le réunionais a encore l’occasion de frapper mais en rebondissant, le ballon lui fait louper sa reprise. Et dans la minute qui suit encore, Guendouzi sur une bonne situation de contre foire complètement son ouverture vers Ünder.
44e Fantastique échange dans la surface entre Ünder et Payet, Ünder tente le débordement mais un défenseur niçois qui vient essayer de le gêner intervient énergiquement au contact piégé par Ünder qui l’attendait et allait perdre le ballon. Pénalty transformé par Milik. L’OM mène 1-0 et ce n’est pas immérité.
Sur la reprise, les niçois égalisent mais il y avait au départ une position de hors-jeu grâce à un repositionnement intelligent de Kamara.
54e Grosse frappe de Gueye que Benitez repousse du bout des gants, Milik se précipite pour piquer par-dessus le gardien niçois, Todibo dévie sur le poteau mais Milik a été signalé hors-jeu.
À l’approche de la 60e on ressent une grande tension sur le terrain. Les deux équipes cherchent à se contrôler l’une l’autre et à se faire mal.
61e Delort touche le ballon de la main, l’arbitre ne siffle pas, le ballon est recentré, Stengs reprend et Pau Lopez est heureusement à la parade.
63e Superbe action marseillaise mais ça va tellement vite, de droite à gauche, de Gerson à Ünder et Guendouzi mais à chaque fois les niçois repoussent.
Les olympiens sont sur le reculoir. Les niçois en profitent, superbe passe de Thuram en profondeur dans l’axe de la défense vers Delort mais splendide intervention de Pau Lopez, voilà peut-être le tournant du match.
72e Sur un centre Delort se plaint d’avoir été heurté par Saliba, mais c’est lui qui en reculant est venu percuter le marseillais.
74e Harit remplace Ünder. Derrière Ghouiri frappe aux 20 mètres, à côté. Ouf !
75e Harit a le bonheur de récupérer le ballon mais il foire sa transmission, le ballon est récupéré par Guendouzi qui se loupe aussi. Sur l’action suivante les niçois loupent encore une occase.
77e Milik sort pour Kolasinac qui va pouvoir s’occuper de Kluivert qui commence à devenir dangereux.
80e Superbe combinaison Harit-Payet-Guendouzi qui se termine par une frappe du milieu chevelu qui rappelle Gilbert Gress ou Marcel Dib, au-dessus.
Il y a de terribles séquences où les deux équipes perdent facilement le ballon, on est plus souvent à la limite de la rupture côté olympien, c’est tendu alors que les minutes s’écoulent doucement. Ce n’est sans doute pas le cas pour les niçois.
Nous ne sommes plus assez compacts depuis le début de la 2e mi-temps, cela laisse des espaces aux niçois, nous ne sommes jamais assez présents sur les deuxième ballon, une constance dans ce domaine pendant toute la rencontre, défensif ou offensif.
87e Bakambu remplace Payet.
On a perdu un peu de temps avec l’irruption d’un supporter sur la pelouse auquel le réalisateur ne donne aucune visibilité.
88e Harit se fait subtiliser le ballon qui va en touche mais le juge de touche la donne aux niçois.
Superbe échange Guendouzi-Kamara-Gerson qui part côté gauche et réussit un superbe centre pour Bakambu qui croise magistralement de la tête. L’OM a fait le break 2-0.
92e Lemina surgit sur corner le pied dangereusement en avant devant Lopez, il réduit le score, but accordé. 2-1…
Victoire méritée de l’OM. Les deux équipes se sont livrées une bataille tactique de haute intensité, personne n’avait le droit à l’erreur et l’OM n’en a quasiment pas commis dans les zones de vérité, les joueurs marseillais malgré la fatigue ont conservé jusqu’au bout leur lucidité et leur sang-froid.
Tous les olympiens, ceux qui ont débuté et ceux qui ont fini sont à féliciter mais une mention encore pour Pau Lopez, Kamara, Guendouzi à un degré moindre, le trio Gerson, Rongier-Gueye fût au cœur de toutes les batailles.
Mais s’il y a un hommage à rendre ce soir, il est pour Sampaoli car c’est sa mise en place et son animation, comme son coaching qui font gagner le match alors que de nombreux consultants affirmaient un peu trop facilement la supériorité de Galtier qui a montré néanmoins ses qualités à travers l’organisation de son équipe.
Les niçois sont à trois points, l’OM reprend la 2e place aux rennais qui avaient étrillé les messins juste avant.
Le Vélodrome a longtemps tremblé mais il a encore une fois été extraordinaire avec notamment le tifo sublime du Virage Sud, sans doute la meilleure tribune du monde.
Vive le grand Roger Magnusson
Thierry B. Audibert