L’OM tiendra-t-il le rythme ? C’est la question que l’on peut se poser non sans inquiétude.
Coupe d’Europe, championnat, notre équipe en fin de saison sera celle qui aura disputé le plus de matchs. En ce moment, nous les voyons se succéder à une allure qui écourte péniblement les moments de récupération.
Nous en sommes au point où Sampaoli a utilise les joueurs les moins fatigués plutôt que ceux qui entrent plus facilement dans son équipe-type.
La situation est d’autant plus difficile qu’en perdant à Paris dans les conditions arbitrales qui ont choqué beaucoup de monde, les olympiens sont désormais sous la pression de leurs poursuivants, lesquels auront aussi une journée difficile à négocier, ils s’affronteront entre eux.
On se dit naturellement qu’en battant Nantes, notre adversaire du jour, les marseillais pourraient échapper à ceux qui se bousculent sur leurs talons.
Les joueurs de Kombouare sont calés tranquilles pile-poil au milieu du classement. Leurs 5 derniers matchs ne traduisent pas une fantastique série, deux nuls (Angers, Brest), une victoire à Clermont, et deux défaites (à Troyes, et contre le Losc à domicile). Pas de quoi se faire peur mais l’OM a le don de réveiller les morts et personne ne peut imaginer que l’entraineur des canaris viendra en victime expiatoire. Les matchs contre l’OM bénéficient d’une telle visibilité qu’il compte sûrement utiliser la fatigue supposée de nos joueurs.
Aux hommes de Sampaoli de remettre en route une série après celle qui vient de s’interrompre à Paris.
Nous avons senti là-bas que pour les Guendouzi, Gueye, Camara, Payet, ça commençait à tirer, qu’il était parfois difficile d’accélérer. Il va falloir se méfier de la blessure dans ce moment où nous avons besoin de tout le monde. Ûnder est lui déjà forfait après un coup à Paris.
Si le retour de Milik est confirmé, le polonais quant à lui, serait bien inspiré de mettre au fond les occasions qu’il ne manquera d’avoir, c’est ce que nous souhaitons.
La victoire est donc impérative, un leitmotiv quand on porte le maillot de l’OM, même si Sampaoli pense qu’il y aura d’autres moments pour se refaire.
Il est sûr qu’en cas de contreperformance olympienne au Vélodrome ce soir, je remettrai ma rengaine contre cette League Conference. Car le danger de nous retrouver comme des couillons sans ce trophée et au pied du podium, à la place du con, plane toujours au-dessus de nous. Ça va tellement vite dans le football.
Le public marseillais va devoir plus que jamais porter son équipe. Ça tombe bien, il est attendu en nombre.
J’aurais voulu prendre le temps de revenir sur les commentaires défavorables à Sampaoli qui se sont déversés dès la fin de la rencontre au Parc des Princes, au prétexte que le coach aurait manqué d’ambition, mais ce billet est déjà trop long.
Mais c’est à se demander parfois si les gens savent regarder objectivement les forces et les faiblesses, non seulement de notre équipe, mais aussi de l’adversaire. Jouer l’attaque, oui, mais avec qui ? Et comment ne pas approuver la volonté de maitrise de notre coach qui aura permis de limiter le nombre d’occasions qataries. Surtout au regard de leur impressionnante ligne d’attaque qui sait exploiter la moindre ouverture avec un Verratti à la baguette, on l’a vu à l’oeuvre sur leur premier but.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert