Quelle que soit la qualité d’une équipe, elle ne peut jamais gagner tous les matchs. C’est ce que nous nous efforcions de penser tous à la sortie du Vélodrome hier en fin d’après-midi. Personne de sérieux n’imaginait que ce match serait une partie de plaisir et déboucherait sur une victoire tranquille même si on comptait sur une plus grande fatigue chez les rennais que chez nos joueurs.
Le résultat de cette journée enregistre une perte de deux points de retard désormais sur le Qatar même si l’OM garde sa 2e place. Rien de catastrophique et les joueurs, du moins la plupart d’entre eux, vont pouvoir lâcher un peu de la tension à laquelle une impressionnante série de matchs les a obligés en raison de la trêve internationale.
Igor Tudor a devant la presse placé une partie du coup de mou de son équipe sur le compte de la fatigue. Pas sûr qu’il tienne le même discours à ses joueurs. On pourrait presque penser que le management réputé sévère de l’entraîneur croate s’est un peu relâché ces derniers jours. Nous l’avons vu plus détendu, plus souriant, il y avait de quoi au regard de l’excellent début de saison de ses hommes. La Ligue des Champions est venu casser l’horlogerie de l’ensemble olympien et il va falloir maintenant trouver de nouvelles ressources pour percer les défenses adverses, les dispositifs plus agressifs et plus sophistiqués qu’on va dresser devant nos joueurs.
Tudor doit se reconcentrer pour donner de nouvelles clés à ses hommes, lesquels devront retrouver tout ce qui a pu produire cette force collective qui leur a permis d’obtenir d’excellents résultats. Il faudra se ressaisir d’autant plus vite que le mois d’octobre sera lui aussi terrible avec notamment deux matchs contre le Sporting qu’il faudra absolument gagner, je fais partie de ceux qui pensent que tout est encore possible.
Contrairement à beaucoup de supporters, je me garderai de pourrir certains joueurs au prétexte que leur degré de forme aurait plongé et qu’ils porteraient sur leurs épaules les défaillances des deux derniers matchs (Rennes et Eintracht Francfort) y compris Balerdi. Ils sont moins homogènes, compacts, soudés par la même énergie, une force qui avance et renverse tout.
Contrairement à certaines saisons, on a la très nette impression que personne ne triche, que chacun a envie de faire de son mieux. Il reste donc à ce petit monde, c’est très clairement ce que nous attendons d’eux : Récupérer et repartir.
Pour finir, je ne peux vous quitter sans avoir une grosse pensée pour l’ami René Malleville qui nous manque tant. Nous avons souvent l’occasion de penser à lui, ce n’est plus vraiment pareil depuis qu’il est parti, il y a tout juste un an aujourd’hui. Il ne pourra jamais être remplacé. Une pensée pour Ayo également qui vient juste de nous quitter, auquel ses amis des South-Winners ont dédié un superbe tifo.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert
Vous trouverez ci-dessous un lien vers le billet que j’ai publié à chaud dès le coup de sifflet final :
L’OM reste tanqué !