L’Olympique de Marseille perd patience avec les erreurs d’arbitrage en sa défaveur et a publié un communiqué ce mardi. Pour Emmanuel Petit, ce n’était pas la peine d’en arriver là.
Lors du dernier choc entre l’OM et le RC Lens, les Marseillais se sont sentis victime d’erreur d’arbitrage flagrantes comme l’annulation du but d’Alexis Sanchez ou encore le rouge mérité par Facundo Medina qu’il n’a jamais reçu. Après cette rencontre, les dirigeants ont décidé de publier un communiqué.
c’est un coup d’épée dans l’eau car ça ne dupe personne
Sur RMC, les réactions se sont enchaînés, à commencer par Jérôme Rothen qui n’a pas du tout apprécié cette façon de faire. Même chose pour Emmanuel Petit, consultant pour la radio française, qui ne comprend pas l’utilité d’avoir publié un communiqué.
« Si c’est simplement un moyen de mettre la pression sur le corps arbitral pour la fin de saison, c’est un coup d’épée dans l’eau car ça ne dupe personne, a déclaré l’ancien joueur d’Arsenal sur RMC. Sur le match de Lens, je trouve que c’est un peu tiré par les cheveux cette annulation de but de Sanchez, donc je comprends la frustration des Marseillais sur cette action. Mais je ne comprends pas le fait de prendre des exemples qui se sont déroulés toute la saison pour mettre la pression sur le corps arbitral sur la fin de saison. »
Voici le Communiqué officiel de l’Olympique de Marseille:
Après 34 journées, l’Olympique de Marseille constate une accumulation de décisions prises en sa défaveur au cours de la saison 2022-2023.
L’Olympique de Marseille souhaite toujours garder une approche très constructive vis-à-vis des instances et de l’ensemble des acteurs du football français.
Néanmoins, l’Olympique de Marseille se voit dorénavant obligé de réagir tant le club fait face à un nombre important de décisions litigieuses ayant d’ores-et-déjà un impact majeur sur le déroulé de sa saison.
D’une part, l’OM regrette le traitement inéquitable lié à un manque d’uniformité dans l’application des règles d’utilisation du VAR. Alors que la décision de laisser jouer Alexis Sanchez à la suite d’un contact avec un défenseur lensois (J34 ; RCL-OM ; 2-1) est considérée comme une erreur manifeste par le VAR, la semelle nette du défenseur monégasque non-sifflée sur Sead Kolasinac dans la surface de réparation (J20 ; OM-ASM ; 1-1) ne l’a pas été. D’autres décisions arbitrales ont également été grandement défavorables à l’OM, impactant par exemple le résultat final des rencontres contre le PSG (J11 ; 1-0 ; main dans la surface) ou contre le RCSA (J27 ; 2-2 ; exclusion de Léonardo Balerdi).
D’autre part, l’OM constate des incohérences flagrantes dans l’élaboration des calendriers sportifs de la saison 2022-2023. L’OM a dû, aux retours des trêves internationales de septembre et de mars et malgré un nombre important d’internationaux dans ses rangs, composer avec des matchs planifiés le vendredi soir, soit moins de 48 heures après le retour de sélection de certains de ses joueurs cadres (J9 ; SCO-OM ; 0-3 et J29 ; OM-MHSC ; 1-1). L’OM a également subi l’impact d’une finale de coupe de France planifiée au milieu d’une journée de championnat (J33). Des matchs décisifs pour la fin de saison ont été redisputés seulement trois jours après ladite finale et avec l’une des équipes concernées largement remaniée.
Enfin, l’OM s’étonne de certaines décisions de la Commission de discipline de la LFP. Le club remarque qu’il fut, suite à l’usage d’engins pyrotechniques par ses groupes de supporters, sanctionné d’une fermeture partielle du virage sud lors du match OM – RC Lens (J12). En revanche, dans un contexte comparable, la même sanction applicable n’a pas été prononcée avant le match retour disputé samedi dernier.
En considérant les enjeux et l’impact de ces décisions, l’Olympique de Marseille demande davantage de respect à son égard et plus de cohérence dans les prises de décision futures afin de garantir l’équité des compétitions, à supposer que ce principe fondamental puisse encore être préservé.