L’Olympique de Marseille était engagé ce week end dans un tournoi amical d’avant saison appelé l’Happy Bet Cup. Les prestations marseillaises auront été proportionnellement aussi désastreuses que le nom de la compétition était ridiculement naïf.
Récapitulatif de la désastreuse campagne d’Allemagne.
OM/Alemannia Aachen : 0/0
défaite aux tirs aux buts pour les marseillais (2-4)
Équipe alignée :
Samba (g)
Sakai, Aloé, Doria, Bedimo
Lopez, Zambo
Résumé : Comment résumer ce match ? Un bon moyen de le faire coté marseillais est de s’attacher aux moments forts de la rencontre proposés par la télévision allemande qui couvrait le match. Les marseillais n’y apparaissent qu’à deux reprises en phase offensive. La première sur une frappe au dessus de M.Lopez, la seconde sur un centre à ras de terre de Bouna Sarr. Voilà, c’est tout ce qu’aura montré le champion d’Europe 93 face à un adversaire évoluant au quatrième échelon national allemand.
Non pardon, il aura aussi fait étalage de sa naïveté défensive et concédait une bonne demi douzaine d’occasions à son adversaire. Brice Samba préservant ses cages inviolées au prix d’un très bon match individuel. Le match ne durait que 45 minutes et heureusement pour les marseillais.
Les enseignements :
- Brice Samba, la bonne surprise. Le gardien de 22 ans a enfin sorti un bon match avec le maillot olympien. Multipliant les parades décisives suite aux errements de sa défense. Un rare rayon de soleil dans cette désastreuse campagne d’Allemagne.
- Zambo Anguissa, pas mal. Le milieu défensif a joué en tant que sentinelle avec Maxime Lopez à ses cotés légèrement plus avancé. Il a fait montre d’une belle activité, relançant simplement mais efficacement.
- Aloé, désastreux ! Le jeune défenseur marseillais a enchaîné les bourdes incompréhensibles. Tentant là de dribbler en position de dernier défenseur son attaquant (et perdant la balle), stoppant ici irrégulièrement ce même attaquant encore en position de dernier défenseur. Pris dans les airs, dans la vivacité, dans le placement… il aura tout simplement délivré une prestation honteuse.
- Une animation offensive qui n’existe pas. El Local nous avait encore offert son schéma sans neuf ou plutôt avec le numéro 11 dans cette position. L’échec fut total. Peu de ballons touchés, des combinaisons mal travaillées et une équipe incapable de se procurer la moindre occasion franche !
OM / FC Cologne : 1/2
Équipe alignée :
Pelé (g)
Sakai, Rolando, Rekik, Bedimo
Tuiloma, Zambo
Alessandrini – Cabella – Sarr
Rabillard
Résumé : Pour ce second match, Passi décide d’envoyer la « grosse » équipe avec ce qui devrait être les titulaires de derrière plus la ligne de trois Alessandrini-Cabella-Sarr approvisionnant le seul attaquant de l’effectif, Rabillard. Bon, bon, bon… Le moins que l’on puisse dire est que ça ne s’est pas arrangé pour cette seconde opposition de quarante cinq minutes.
Rekik malgré une agressivité et une implication sans commune mesure avec le duo Doria/Aloé n’a toujours pas compris la règle du hors-jeu. Résultat, les olympiens furent plusieurs fois mis en danger à cause de leur mauvais alignement. Zambo fut avancé un cran plus haut laissant à Tuiloma sa place de sentinelle. Lorsqu’il évolue en relayeur le longiligne milieu semble trop brouillon techniquement même s’il se procura la seule occasion olympienne du match dans le jeu sur une percée où il rate une passe qui se transforma en ouverture pour lui-même !
Les quatre de devant furent indigents comme depuis le début de la pré-saison mention honorable pour Sarr qui s’agite au moins… mais pour pas grand chose. Khaoui a encore une fois fait une bonne entrée et parfaitement frappait le corner que reprend Rolando pour le seul but marseillais de cette Happy Bet Cup. A noter que le brassard aura voyagé entre les biceps d’Alessandrini (qui envoie son pénalty dans les nuages au premier match) et Cabella (pas loin de se faire expulser stupidement sur le second match).
Les enseignements :
- Aucun plan de jeu. On commence sérieusement à s’inquiéter pour la mise en place tactique. Devant ou derrière, tout se joue sur des inspirations personnelles. Mettons pour le moment ça sur le dos de la grosse préparation physique…
- Rekik, toujours dangereux pour son équipe. Le néerlandais est pourtant capable de s’imposer efficacement dans les duels et il s’est même lancé dans quelques chevauchées vers l’avant… Mais tant qu’il jouera aussi mal le hors-jeu, il continuera de compromettre l’équilibre défensif marseillais.
- Des capitaines clownesques ! Alessandrini et Cabella auront porté à tour de rôle le brassard. Si ces deux-là sont censés être les modèles de cette équipe, la saison s’annonce grandiose….
- Rabillard, Tuiloma, beaucoup trop légers. Les deux jeunes avaient une carte à jouer pendant cette préparation. Ils auront tous les deux étaient trop légers dans leurs rôles. On ne parle même pas d’A.Sané, encore pris dans son dos sur un long ballon qui entraîna un centre décisif (comme face à l’Ajax).
Deux défaites, pas le moindre début d’idée de jeu, des cadres vacillants… Rassurons nous pour le moment en nous rappelant qu’il ne s’agit que de matches amicaux. Ces matches de pré-saisons ne prédisent pas forcément l’entrée dans la compétition. Mais même pour une simple mise en bouche, le goût est infect….