29ème minute de jeu hier, près de la ligne de touche Zarko Tomasevic monte sur les épaules de Valère Germain, visiblement surpris de voir une masse rouge retomber devant ses yeux. Un mètre derrière la ligne, Yves Vanderhaeghe est excédé, faisant de grands gestes il interpelle Germain, puis l’arbitre, puis le quatrième arbitre, réclamant une faute et blâmant l’attaquant marseillais. Ce dernier ne comprends pas, regarde autour de lui et tend ses mains de l’air de dire « qu’est-ce que j’ai fait? ». Durant tout le match, l’entraîneur va s’agiter devant son banc, hurlant à gorge déployée et faisant des gestes aux arbitres sans arrêt contestant chaque décision.
Mauvais joueur depuis le match aller, l’entraîneur ternit l’image de la valeureuse équipe adverse
Alors que l’accueil du bourgmestre, du président Marc Coucke et des supporters belges était parfait jusqu’ici, le coach belge n’a pas joué le jeu. Dès le match aller, il a joué la carte de la petite équipe désavantagée par l’arbitrage alors qu’il a été plutôt bien géré (2 cartons jaunes de chaque côté, un penalty pour le KVO). A ce moment-là en étant objectifs, on tente de comprendre le coach (personne d’autre n’a parlé de mauvais arbitrage, ni joueurs adverses ni président).
Avant le match hier, Vanderhaeghe explique: « J’ai des joueurs très sages, parfois trop. Je l’ai vu depuis mon arrivée ici il y a deux ans, et c’est encore la même chose« . Il va même jusqu’à désigner les Olympiens comme des comédiens: « C’est frustrant. Parce que parfois, le foot c’est aussi jouer un peu de théâtre. Marseille savait beaucoup plus comment faire ça, on a vu ça dans le match aller ».
« Les arbitres connaissent bien Marseille… »
Du coup durant le match on a été plutôt attentifs aux décisions arbitrales. Et force est de constater que les joueurs belges ont appris la leçon: à de nombreuses reprises ils tombent systématiquement lors des contacts avec les Olympiens. A chaque fois, les caméras de TV se tournent vers le banc où l’entraîneur du KVO est fou de rage et demande des fautes à tout va. Mais dès qu’un marseillais est fauché (Maxime Lopez puis Luis Gustavo dans un « sandwich » avec trois joueurs rouges) ce même homme sourit en disant: « il plonge ». Si sa mauvaise foi est certaine, il remet une couche sur l’arbitrage après le match en conférence: « Quand un joueur de l’OM tombe, l’arbitre siffle; quand un joueur d’Ostende tombe, il ne siffle pas […] car les arbitres ne connaissent pas Ostende, mais ils connaissent bien Marseille… »
Honnêtement on a été très attentifs et on peut reconnaître quand erreurs d’arbitrage il y a, même lorsqu’elles sont contre nous. Mais sur cette double confrontation nous n’avons rien constaté de flagrant. Si ce n’est la faute sur Ocampos hier qui est très légère mais pas scandaleuse (68ème). Hier, l’OM a même reçu deux cartons contre un pour Ostende. Et puis nous le répétons: personne d’autres y compris du côté belge n’ont constaté d’erreurs flagrantes.
On aurait pu garder un très bon souvenir de cette double confrontation avec une fraternité entre les deux villes, des accueils mutuels très chaleureux, et deux matches au final assez équilibrés. Yves Vanderhaeghe ne parle pas de tactique, de phases de jeu, de statistiques…seulement d’arbitrage. Il nous rappelle un certain président de Ligue 1…
Et vous trouvez-vous, en toute objectivité, que les belges ont été lésés sur la double confrontation?
