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Edito OM

Pas une minute, pas une seconde…

Par Thierry Audibert - Publié le - Mis à jour le

Non je ne regarderai pas.

Pas une minute, pas une seconde. Pas un extrait qui passerait sur ma Time Line Twitter ou Facebook avec un débat du genre « y avait péno, y avait pas péno ». Je m’en bats les couilles de cette Coupe d’Immondes, de cette aberration économique, écologique et aussi sportive.

Ils ont voulu nous voler le football et faire encore plus de fric avec ? Ils se sont gavés de Rolex, de rétro commissions, dessus la table mais souvent dessous, ils ont transformé de pauvres humains en esclaves, puis en cadavres, sans vergogne, sans une once d’humanité, et tu crois que je vais regarder cette chose ?

J’aurais honte de moi d’apporter ma modeste contribution, aussi dérisoire soit-elle à la fête du foot dans cet état tyran surgonflé d’homophobie, cette vieille chose remontée du fond des âges les plus obscurs.

C’est avec un profond dégoût que je vois s’ouvrir ce qu’on essaye de nous vendre comme une Coupe du Monde mais qui ne sera au fond qu’un tournoi géant de patronage dans un pays de coincés du cul où il n’est pas envisageable de siroter une bière en terrasse ou d’aller forniquer dans une chambre avec un béguin ou une béguine, où l’adultère finit systématiquement dans le drame, quand il n’est heureusement chez nous qu’un sujet de comédie.

Ce qui commence aujourd’hui, loin d’être une fête, c’est une défaite de l’humanité mais aussi et surtout de ce noble sport, fantastique sport qu’est le football, devenu si populaire que voici qu’une riche caste gazeuse a décidé de se l’approprier pour briller aux yeux de ce pauvre monde.

C’est une chose tellement artificielle qui commence aujourd’hui qu’ils ont construit des stades qui ne serviront plus qu’à 10% de leur capacité par la suite, deux seront carrément détruits ou rabotés. Comme de simples décors de cinéma ou d’opérette. Rendez-vous compte, ils ont même embauché des supporters factices, des pakistanais, des indiens, qui changent de maillots selon le match du jour pour singer la fête populaire.

Que chacun pèse bien ses responsabilités. Contribuer aux audiences de ce mauvais cirque dans les semaines qui viennent revient à servir la soupe à ces gens qui ne respectent rien, qui chient sur tout ce qu’ils peuvent acheter et se torchent avec un pognon qui pourrait soulager une partie de la misère du monde.

J’observe avec mépris tous les journalistes qui ferment les yeux, qui justifient, qui cautionnent, qui s’accrochent aux mauvaises racines de cette mystification de bizness. Sans rien dénoncer, sans protester, sans réagir.

Je ne peux accorder mon respect aux joueurs qui ne se sont posés aucun problème de conscience, aucun état d’âme. Lloris, le capitaine français pour lequel j’entretenais quelque estime me fout désormais la gerbe. Que cette langue visqueuse par laquelle il s’est exprimé en conférence de presse pour refuser le brassard LGBT le torture jusqu’à la fin de ses jours. Qu’on lui rappelle jusqu’à son propre décès qu’il a cautionné au nom du respect des Cultures la mort des homosexuels condamnés dans les tribunaux qataris.

Je ne regarderai pas une minute, pas une seconde. J’ai mille choses à faire pour passer le temps et le football reprendra ses droits fin décembre pour la reprise du championnat de Ligue 1. Et le temps passe vite. Je rêve de tout un peuple qui boycotterait comme moi et plein d’autres. Nous ferions s’écrouler les audiences, les recettes publicitaires, nous couvririons de honte ce petit monde détestable qui a laissé une telle chose se décider, s’organiser pour essayer ensuite de nous la refourguer sous prétexte que nous serions prêts à bouffer n’importe quoi. Allez vous faire cuire le cul dans tous les enfers.

Pas une minute, pas une seconde…

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

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