Alors aujourd’hui nous allons à Nice (attention, match à 15h), jouer contre l’équipe locale dont les supporters, de manière inexplicable si ce n’est une référence aux lointaines années 50 où l’OGCN eut sa petite heure de gloire, se sont inventés une rivalité avec l’OM, les pauvres. Eux, ils te parlent de derby du sud. Qué derby du sud, fadas ? Tu n’existes pas ! En attendant, ce sont les supporters marseillais qui n’y sont pour rien dans les incidents lamentables de la saison dernière qui devront s’abstenir de déplacement. Pauvre France !
Nice fatigué ?
Dans quel état seront les joueurs niçois après leur difficultés pour se qualifier en coupe d’Europe où ils ont laissé de l’énergie en prolongations ? J’ignore si ces efforts consentis serviront les olympiens ou s’ils stimuleront les rouge et noir, mais là n’est pas le plus important.
Ce qui compte c’est que les marseillais posent leur jeu, déploient leurs flèches et frappent sans faillir quel que soit l’adversaire. Les hommes de Tudor semblent avancer à chaque match. Les souhaits du coach ne sont pas encore totalement en place notamment dans les zones de vérité, devant et derrière, mais on commence à deviner une véritable adhésion des joueurs au jeu proposé. On aperçoit les perspectives du projet et elles sont prometteuses à condition bien entendu que chaque match valide une nouvelle progression, la victoire booste plus que tout autre élément un groupe qui se cherche encore.
Un mercato crispant
Les olympiens ont d’autant plus de mérite que le mercato, avec ses incertitudes, pèse sur les esprits et peut perturber les états d’âmes dans le vestiaire. Après Milik parti à la Juve, Balerdi et Ünder sont conduits vers la tangente sur laquelle se trouvent déjà ce pauvre Bamba Dieng ou le croate Duje Caleta-Car, et comme chacun le sait, tout joueur peut se voir proposer de partir si un autre club se décide à en payer le meilleur prix possible. Il est évident que lorsque le marché sera définitivement fermé, les crispations disparaîtront au profit d’une envie plus libérée, génératrice d’investissements plus conséquents des acteurs du jeu.
Il est d’autant plus important de serrer les boulons que la Ligue des Champions arrive. Quelques mots sur l’évènement pour dire que je regrette un peu les satisfactions dispensées ici ou là à la suite du tirage. Entendre par exemple le talentueux Frank Conte sur le plateau du FC Marseille, au milieu du décor qu’il a peint, s’écrier en découvrant les adversaires proposés à l’OM : « Objectif 1/8e de finale » m’a dérangé. D’autant plus que le matin du tirage, je n’avais pas envie d’entendre les adjectifs « clément », « facile », « confortable » etc.
Un groupe ouvert
Chaque équipe du groupe de l’OM propose une adversité qui sera difficile à renverser même si aucun d’entre elles n’est considérée comme un cador majeur européen. C’est un problème d’ailleurs. Quand tu es le Bayern ou le Real, tu ne donnes pas tout dans la phase de groupe. Une fois que la qualif’ est assurée, il arrive qu’ils se relâchent voire laissent des points. Pas sûr que nous soyons dans ce cas de figure avec ce groupe où il faudra tout donner à chaque match.
C’est au fond Pablo Longoria qui aura le mieux qualifié ce tirage en disant qu’il s’agissait d’un groupe ouvert.
Eyraud dehors totalement et définitivement svp
Ouvert s’applique à beaucoup de choses aujourd’hui. Pour le match à Nice, pour le mercato et pour le tirage. Il n’y a au fond qu’un seul homme pour lequel nous souhaiterions que la porte olympienne soit toujours fermée : Jacques-Henri Eyraud. Qu’attend donc Frank McCourt pour laisser ce type sur le seul endroit qu’il mérite, le paillasson… ou dans la poubelle. Voir sa tronche encore en lien avec l’OM est juste insupportable après tout le mal qu’il nous a fait.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert