Voilà vé, normalement je n’écrivais plus de billet au lendemain d’un match depuis un certain temps. Je n’avais rien à rajouter. Les performances olympiennes sont tellement tristes, attendues, sans saveur.
Que va faire Sampaoli ?
Mais voilà. Je me suis couché hier au soir en me demandant quel pourrait bien être le discours de Sampaoli quand il va prendre en main cette équipe de fantômes. Que peut-il bien leur dire ? Et surtout, les joueurs seront-ils réceptifs ? Auront-ils seulement envie de se remettre en question.
Sans compter que même si, allez, considérons que tout va bien se passer. Sampaoli trouve les bons mots et les joueurs répondent favorablement. Combien de temps faudra-t-il à l’argentin tatoué (pléonasme) pour mettre en place les bases de son jeu ? Verra-t-on du changement tout de suite ou non ?
Bien sûr que la 5e place reste mathématiquement jouable. En battant Rennes dans le match en retard, on peut l’envisager. Mais est-ce que jouer une coupe européenne la saison prochaine constitue un objectif pour cet OM qui va devoir se réinventer, quasiment une équipe à racheter ?
Où va l’OM ?
Où va l’OM ? Longoria a-t-il vendu le recrutement de Sampaoli à McCourt avec l’idée que sa folie calmerait les supporters, ou bien est-il vraiment persuadé que l’argentin peut construire sur de bonnes bases avec les joueurs qu’il va lui amener ?
C’est toute la question.
On le dit depuis longtemps, le club est dans un état lamentable. Sportivement, financièrement, et on peut clairement se poser la question de ses structures avec tous les changements intervenus et à venir. En dehors de l’acte indispensable mais tardif qui a écarté Eyraud de toute tâche opérationnelle, la visite de McCourt aura-t-elle suffi à convaincre les uns et les autres au club, qu’il y a un actionnaire solide et créatif qui a le temps d’attendre des jours meilleurs ?
Il m’est arrivé de dire, déjà les saisons précédentes, que le drame de cette équipe résidait dans le fait qu’elle ne savait pas vraiment pour qui elle devait gagner.
Et McCourt aura-t-il réellement pu leur faire comprendre son envie de gagner aussi ? Qu´il peut se battre à leurs côtés ? Nous ne pouvons qu’en douter à ce jour. Impossible d’avancer sans une ferme volonté à tous les étages, surtout le plus élevé. Tout se joue dans les têtes, tout se joue à la tête.
Nous n’y pouvons rien malheureusement. Après avoir bataillé pour obtenir le catapultage loin de Marseille de l’ex-président, nous ne pouvons plus passer de messages forts à l’attention de l’américain. Surtout qu’il s’en bat les alibofis.
Où est passé leur football ?
La question qu’on est obligé de se poser est aussi la suivante : comment se fait-il que cette équipe ait à ce point perdu de vue les fondamentaux offensifs du football. Pourquoi cette incapacité à jouer vite, petits espaces et renversements à l’opposé, sans erreur technique dans les contrôles et les passes ? Cette équipe n’incarne rien de plus qu’un balbutiement de football. À croire que nos joueurs n’aiment pas la gagne, ils donnent si peu pour l’obtenir.
Car regardez Lille. Ils n’ont jamais abdiqué, ils y ont cru jusqu’au bout après avoir clairement essayé. Voilà bien des choses qui constituaient notre ADN de base qui ont très nettement disparu.
Et puis, il va bien falloir donner envie de rester à Milik. Le pauvre n’a pas eu grand chose à négocier en ballons au cours de cette rencontre dans le Nord. On espère là aussi que Sampaoli saura construire des schémas qui le mettront plus en évidence. Il est certes à cours de forme, revenant tout juste à la compète, mais il va falloir lui en adjoindre d’autres, le salut passe par là.
Vive le grand Roger Magnusson
Thierry B Audibert
Vous trouverez sous ce lien un accès au billet paru hier au soir après le match :