Dans le cadre de cette saison de transition, ces deux joueurs moyens pouvaient aspirer au statut de cadre dans le club.
Mais les préférences du coach en place en auront décidé autrement. Malgré le statut de valeur marchande de l’un et de gros salaire de l’autre, ils se retrouvent au placard.
Lorsque l’on regardait l’effectif de l’Olympique de Marseille début Juillet, la charnière qui semblait s’imposer d’elle même était Rekik/Rolando. Le premier méritait un second round, le second paraissait l’élément le plus solide dans ce secteur.
Sauf que trois mois plus tard, leurs chances d’évoluer à leurs postes se sont réduites à peau de chagrin.
Lorsqu’Hubocan glisse, Fanni arrive….
Franck Passi expliquait en début de championnat qu’il avait choisi la charnière Hubocan/Doria car « ils parlent le même langage footballistique. » L’attelage slovaco-brésilien a tenu tant bien que mal durant les premières journées.
A grand coup de savate au moindre ballon approchant le territoire des deux loups, ça a tenu bon an mal an. Lorsque le brésilien fut logiquement suspendu à Rennes, Hubocan plongea complétement en plombant tous les efforts de l’équipe avec deux erreurs grossières qui précipitèrent la défaite de l’OM.
Rekik, alors numéro trois dans la hiérarchie (et titulaire en Bretagne) aurait en théorie pu profiter de cette défaillance de l’ex du Zénit St Pétersbourg. Que nenni, Passi sortit Fanni du chapeau et renvoya Rekik s’asseoir sur le banc aux cotés de Rolando.
La situation du portugais est encore plus problématique. Poussé dehors cet été (à cause de son salaire), il est l’un des rares joueurs a avoir été ostensiblement annoncé sur le départ par son coach qui parait définitivement ne pas compter sur lui.
Pire lorsqu’il est enfin rentré en jeu à Angers, Passi lui a rebalancé un high kick quelques jours plus tard sur le plateau de La Chaine L’Équipe : « Je fais rentrer Rolando qui fait 1m89 car ils vont balancer. Il se fait battre par un mec qui fait 1m70 et quelques. »
L’ex-adjoint qui cherche toujours à protéger son groupe n’hésite jamais à égratigner son défenseur portugais. Un constat qui en dit long sur les perspectives olympiennes du colosse du Cabo Verde.
Quel avenir pour eux ?
Karim Rekik était arrivé à l’Olympique de Marseille comme un international néerlandais double champion en titre de son pays, il risque d’en repartir comme un énorme flop.
Des touches ont existé cet été pour lui, notamment à la Fiorentina, mais n’ont pas abouti. Si son temps de jeu n’évolue pas d’ici Décembre, il ne serait pas surprenant qu’il ouvre la porte. Même à gauche, Hubocan qui a été exclu de l’axe pourrait lui apporter une nouvelle concurrence à ce poste de fortune pour lui. Poste qui est de toute manière trusté par papy Bédimo.
Quant à Rolando, sa situation est claire : Passi n’a jamais compté sur lui. Son salaire posait problème à des dirigeants soucieux de réduire tous les postes de dépense. Les nouveaux propriétaires auront-ils une attitude différente à son égard ? Pas sûr surtout s’il ne joue pas plus d’ici là…
Encore sous contrat deux ans (Rolando) et trois ans (Rekik), leurs agents vont devoir bosser dur pour les exfiltrer….
