« Si c’est pour le faire jouer dans l’axe, il faut un mec costaud à coté. Il a souvent eu l’habitude d’évoluer dans cette configuration avec un costaud/stoppeur et lui dans le rôle du relanceur. C’est pas un gros physique mais il compense par sa vision du jeu et ses bons tacles » nous disait Pierre Vuillemot du site Footballski.fr à propos d’Huboçan au moment de son arrivée.
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Alors Doria est-il ce complément idéal au défenseur slovaque ?
On attendait Rolando ou Rekik, Passi a sorti de son chapeau Doria
En début de préparation, on ne donne pas cher de la peau de Doria revenu d’un prêt catastrophique dans les bas fond de la Liga. Cette fois-ci en Espagne, on l’avait vu jouer, faire des boulettes, des fautes grossières et récolter des rouges.
Il semble alors évident que Rolando, qui sort d’une saison honorable ou Rekik, en qui l’on croit encore, partent avec une longueur d’avance. Pourtant Franck Passi surprend tout son monde en installant le brésilien aux cotés d’Huboçan. « Ils parlent le même langage en matière de football » expliquera l’entraîneur au moment de confirmer sa charnière centrale.
Et si Doria avait enfin trouvé les conditions parfaites pour s’exprimer en Europe ?
Contre Toulouse, il nous a montré qu’il savait être rugueux dans les duels tout en dégainant deux, trois belles relances. Le carnet de notes du slovaque présente des états de service similaires. Des duels gagnés crampons en avant et quelques belles relances. « Ils parlent le même langage en matière de football » disait encore Passi. Yes, indeed.
Le premier bon choix de Passi ?
El Local nous a présenté une belle bouillie de football dimanche. Comme il le fait depuis le début de la préparation ou depuis qu’il a repris l’équipe en Avril dernier. Ne lui jetons donc pas de fleurs trop tôt, on attend (bien) mieux et vite de sa part.
Pourtant, il faut reconnaitre de la cohérence entre ses paroles sur sa charnière et ses performances sur le terrain. Installer Doria est un vrai choix de coach qu’il a justifié en conférence de presse et qui s’est auto-justifié sur le terrain.
« C’est un garçon qui a besoin de confiance » disait également Passi à propos de son brésilien. Il a l’occasion d’en accumuler dans un contexte apaisé à son sujet mais il devra répéter les bonnes performances dans une équipe où la défense risque de vite devenir le principal pourvoyeur de points.
Huboçan de son coté n’est pas Bonucci mais semble confirmer son statut de joueur honnête. Il peut faire le taf. Pas sûr que face à Angel Di Maria ou Nabil Fékir, certains de ses tacles de dimanche seraient passés mais face à 90% des attaquants de Ligue 1, ils le devraient.
Bref, si l’on a beaucoup de mal à trouver des motifs d’espoirs dans cette première sortie olympienne, on a envie de croire en cette charnière. Gardons nous de toute euphorie et espérons simplement que ces petites promesses entrevues se concrétisent pour l’OM sur le long terme.