L’effectif de l’Olympique de Marseille se divise en deux catégories : les défenseurs centraux et les autres !
Le premier groupe faisant presque de l’ombre par le nombre au second. Imaginez vous plutôt sept joueurs voire huit, neuf pour deux postes : Rami, Rolando, Sertic, Doria, Hubocan, Fanni, Kamara sans compter les toujours marseillais Andonian et Nlate.
Il va forcément falloir dégraisser ce secteur de jeu proche de l’embolie. Souvent cités parmi les partants potentiels, Tomas Hubocan a hier encore prouvé sa valeur et son utilité.
Polyvalence, régularité et bon esprit
Comme c’est le cas depuis l’arrivée de Rudi Garcia, le slovaque était placé à gauche de la défense pour le match amical face au Sporting (2-1).
Solide, appliqué et hargneux dans les duels, il a apporté satisfaction à son coach que l’on a entendu le féliciter à plusieurs reprises. Loin d’être transcendant offensivement, l’ex du Zenit s’est tout de même permis une très belle « avant dernière passe » sur le second but marseillais. Tout en sobriété comme d’habitude.
Dès le match terminé, il est retombé dans le rôle de l’assimilé « russe qui ne sert à rien dans l’effectif » lorsque ses concurrents directs enchaînent les pitreries sur les réseaux sociaux. Il faut dire que sa dégaine de Dolph Lundgren timide n’est pas vraiment adapté au one man show virtuel.
Pourtant sur le terrain, le bon Tomas n’a que rarement déçu même s’il n’a que très rarement entièrement convaincu. En faire un membre important de l’effectif serait surévaluer son apport, renier son utilité serait par contre d’une mauvaise foi extrême.
Lorsque Bédimo se blesse (à nouveau) en Octobre et que Rekik peine au poste de latéral gauche, qui enchaîne les matches sobres à ce poste jusqu’à la trêve hivernale ? Hubocan.
Lorsque c’est l’hécatombe à droite et que se profile un match capital pour la cinquième place à Bordeaux, qui assure sans trembler l’intérim ? Hubocan. Avant de sombrer à Rennes, il avait également tenu la baraque dans l’axe lors des trois premières clean sheet de la saison dernière (Toulouse, Lorient et Lyon).
Bref, il ne se plaint jamais, est polyvalent, intégré au groupe et possède un salaire raisonnable. S’il venait à partir, l’effectif s’affaiblirait. On ne peut pas forcément en dire autant d’un grand nombre de ses collègues défenseurs axiaux…