Alors qu’une faute sur Konrad de la Fuente semblait flagrante dans la surface de réparation face à Bordeaux dimanche soir, la VAR n’a pas été consulté par les arbitres. Pascal Garibian a tenu à apporter des précisions sur son utilisation.
Dimanche soir, lors de la rencontre face à Bordeaux (2-2), l’OM a fait part de son mécontentement auprès de la VAR. En effet, peu après le premier quart d’heure de jeu, Konrad de la Fuente a été déséquilibré par Mexer dans la surface de réparation. Pourtant, Ruddy Buquet n’a pas accordé de penalty à l’OM et les images n’ont pas été consultées par la VAR. Une décision surprenante puisque la faute sur l’Américain semblait flagrante et qu’aucune vérification n’a été faite.
À titre de comparaison, lors de Paris-Strasbourg, le but de Mauro Icardi qui semblait hors-jeu sur les ralentis, a finalement été accordé après avoir consulté la VAR. De ce fait, Pascal Garibian, le directeur technique de l’arbitrage a répondu dans les colonnes de L’Équipe à la polémique qui a eu lieu le week-end dernier.
Le VAR ne doit corriger que les décisions clairement erronées – Garibian
« Bien sûr, il peut toujours y avoir des erreurs ponctuelles, même dans le travail de l’assistance vidéo, qui reste humain. Mais pour nous, il n’a de toute façon jamais été question d’un ré-arbitrage au millimètre sur les hors-jeu. Le VAR ne doit corriger que les décisions clairement erronées, n’entraînant aucun doute ou interprétation des images, qui peuvent être parfois elles-mêmes contradictoires. On a demandé aux arbitres d’être le plus efficients possible sur le terrain, dans la détection des simulations et d’être fermes dans les sanctions disciplinaires en cas de simulation avérée sur les penalties. On a aussi demandé aux assistants vidéo d’être plus proactifs pour proposer les images à l’arbitre central, en cas de recherche évidente de contact de l’attaquant envers le défenseur sur un penalty sifflé. Pour les contacts simultanés « pied contre pied » dans la surface entre l’attaquant et le défenseur, l’objectif est de rester fidèle à la décision de l’arbitre central, qui a souvent le bon placement et le ressenti adéquat de l’action. On ne doit pas perdre de vue que le foot reste un sport de contacts. Les gros plans, les images arrêtées, les ralentis ne doivent pas trahir la vérité du terrain. Donc il est extrêmement important que les arbitres vidéo terminent toujours leur analyse des images à vitesse réelle pour coller à l’histoire de l’action. » Pascal Garibian – Source : L’Équipe (18/08/2021)