Marseille est une légende !
Ici, rien ne se passe jamais comme ailleurs.
Tu es dos au mur avec 2 défaites au compteur après 2 matchs. Tu dois jouer à huis-clos à cause d’une poignée de conos qui croient que le football c’est la guerre et qui sont à deux doigts de tuer une innocente. Et bim, l’adversaire arrive en retard pour un match de Ligue des Champions. En plus il vient sur le terrain quand il l’a décidé, l’arbitre ? Le Sporting il s’en bat les flans.
Le match commence, et tu prends un but au bout de 50 secondes. Trincao qui rentre comme dans du beurre, Veretout (il va se réveiller quand, lui ?) étant incapable de le contrer. À 0-1, nous étions quelques-uns à envisager le suicide pour mettre un terme à nos souffrances olympiennes.
Tu t’inquiètes d’autant plus que tu sens pas tes joueurs dans les bonnes dispositions pour revenir.
Et puis, va savoir si les dieux du football n’ont pas décidé qu’on en avait suffisamment chié depuis des années, que finalement on ne méritait pas ça, on peut même se demander si le Boss, avec René, ne sont pas allés directement s’expliquer avec eux là-haut, voilà que Sanchez en contrant un dégagement du gardien portugais Adan trouve l’égalisation. Un but miraculeux (9e)
Et puis ça enchaine derrière dès la 16e avec Clauss qui centre et trouve Harit qui marque de la tête, les portugais sont déstabilisés. Ça continue, à la 24e avec Tavares qui lobe le gardien sorti à sa rencontre en dehors de sa surface, lequel lève la main pour l’empêcher de passer. Il est expulsé, le Sporting va devoir jouer à 10. Et trois ou quatre minutes derrière, corner tiré par Harit et Balerdi surgit de la tête et marque. 3-1 j’imagine le délire dans les foyers marseillais.
On va oublier la deuxième mi-temps au cours de laquelle j’ai l’impression que nous sommes restés un peu entre deux eaux, attaquer ou gérer, on a parfois reculé, laissant de nouveau l’initiative à l’adversaire, produisant nous-mêmes des attaques timides.
Sanchez a raté une formidable opportunité de marquer dans le but vide après avoir dribblé le gardien Israël (pour de bon), mais il n’est pas parvenu à redresser la balle, par contre à la 85e minute, Chancel M’Bemba récupérant un mauvais renvoi a su parfaitement joué le coup pour mettre le 4e, feinte de frappe, recalage et bim.
Trop d’émotions à commenter. Un match tellement bizarre que tu peux difficilement analyser. On savait, nous l’avions dit, qu’il fallait être là d’entrée et l’ouverture du score précoce a montré que cela ne sert à rien de répéter au regard de la façon dont on a défendu sur Trincao, notamment Veretout qui se fait avoir comme un bleu.
Tout le monde s’est arraché. On est rassurés ce soir d’être toujours dans la course mais ce sera une autre paire de manches au retour, même si tout reste possible. On ne peut pas non plus sauter au plafond.
On ne sait pas combien de temps Clauss restera sur le côté, c’est la mauvaise nouvelle ce soir, mais on a le sentiment que la malédiction est terminée.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert