Un sociologue s’est exprimé sur l’année mouvementée qu’a connu le football français. Selon lui, les supporters marseillais qui se sont introduits dans la Commanderie ont utilisé la violence et ont obtenu gain de cause… Et c’est là où réside l’ambiguïté.
En janvier dernier, les supporters marseillais ont fait des pieds et des mains pour que Jacques-Henri Eyraud quitte le club après une série de déclarations douteuses à propos des Marseillais et une campagne contre les supporters qui n’a pas du tout été acceptée par ces derniers.
Les supporters ont le sentiment que leur club leur a échappé — HOURCADE
Dans un long article réalisé par le journal L’Equipe, le sociologue Nicolas Hourcade s’est exprimé sur les frondes des supporters français contre leur direction. A Bordeaux, Nantes, l’ASSE ou encore à Marseille, les fans ne se sont pas laissé faire par les dirigeants qui étaient dans le confort suite à l’impossibilité pour les spectateurs d’aller dans les Stades.
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D’autres moyens d’expression ont dû être trouvés afin de faire entendre leur voix et leur désaccord avec ce qu’il se passait dans leurs clubs. Les seuls qui ont usé de violence ont eu gain de cause avec l’éviction de Jacques-Henri Eyraud et la nomination de Pablo Longoria au poste de président de l’Olympique de Marseille. Pour le sociologue contacté par le quotidien sportif, toute l’ambiguïté de cette situation réside dans ce constat.
« Ce n’est pas la crise qui a créé le fossé entre Eyraud et les supporters marseillais, entre King Street et les Bordelais ou entre le directoire et les Stéphanois. Mais ces tensions anciennes ont pris une acuité forte car il y a plus de crainte des deux côtés. Les supporters ont le sentiment que leur club leur a échappé et doivent trouver d’autres formes d’expression sans aller au stade. Ça a donné le meilleur avec la parodie du Kita Circus à Nantes et le pire avec l’intrusion à la Commanderie, que les supporters marseillais ont fini par dénoncer eux-mêmes. L’ambiguïté, c’est que seuls ceux qui ont utilisé la violence ont obtenu gain de cause » Nicolas Hourcade – Source : L’Equipe (30/04/21)