Jean Pierre-Papin, qui commentait la rencontre ACA-OM vendredi soir, a eu cette réflexion au sujet de l’état d’esprit de Marseillais sur la pelouse de Coty: « Si c’est ca être révolté? je n’y comprend rien. Ajaccio, eux, il sont révolté… » Le président Vincent Labrune venait pourtant de prendre la parole quelques instants plus tôt dans les vestiaires pour demander à ses joueurs de se révolter pour sortir le club de la crise. Le message n’a visiblement pas atteint le cerveaux des Marseillais.
Déjà, lors des matches de préparations estivales, l’OM s’était fait marché dessus par une équipe de Montpellier survoltée. Fallait il y voir un signe annonciateur de la saison à venir des deux équipes. On voit aujourd’hui où se trouvent les deux formations…
et ils sont? Et ils sont où les marseillais? Face Brest, Toulouse, Evian et Ajaccio les marseillais ont enchainé les défaites en se faisant à chaque fois bousculer, face à des adversaires déterminés et prêt à tout donner sur le terrain. Les Marseillais prennent les coups sans réagir. Le combat, la hargne, l’agressivité, l’état d’esprit de guerrier sont pourtant inscrit dans l’ADN de l’OM. En se laissant piétiner de la sorte, les Olympiens, abouliques, quasi dépressif sur le terrain, trahissent le maillot blanc qu’ils portent.
Le traitement infligé à Valbuena à Ajaccio, sans que cela n’amène de réactions, est révélateur de l’état d’esprit du groupe Olympien. Le petit milieu avouait dans les colonnes de l’Équipe que lui et ses coéquipiers étaient peut être « trop gentils, trop tendres, comparé aux autres équipes ».
C’est la mode du moment, à chaque fois que l’OM se déplace, les stades chantent en cœur la même chanson: « et ils sont? Et ils sont où les marseillais? » C’est précisément la question que l’on se pose…