On ne va pas se mentir, il est difficile d’en savoir beaucoup plus sur le passé du nouveau président marseillais.
Pourtant en creusant un peu sur l’internet russe, on obtient quelques témoignages d’employés sur son passage à Adidas Russie. Plutôt positifs ! Comme celui-ci qui compare l’italien à son successeur à la tête de la compagnie à trois bandes à Moscou : « Bien sûr qu’avec Ciccolunghi, il y a également eu des licenciements. Mais cela s’est fait dans le respect sans humilier ceux qui partaient. Tous ceux qui ont travaillé avec Ciccolunghi, se souviennent de sa sympathie et tout le monde savait que sa porte était toujours ouverte au dialogue. »
Un témoignage à relativiser car l’employé semble grandement en colère contre celui qui succéda à « Cicco », Martin Shankland. Celui-ci est d’ailleurs décrit comme paranoïaque et arriviste. Il semblerait que cette fois-ci, Cicco arrive après Shankland à l’OM….
Ici, un autre employé se souvient de sa visite en Sibérie mais n’a rien de plus intéressant à nous dire qu’il avait bu un Whisky. Bon…
Cicco et Rinat
Les photos ont fait le tour des médias, elles étaient les seuls publics de Giovanni Ciccolunghi. Il apparaissait sur celles-ci constamment affublé d’un petit roux que La Provence a même affublé de l’adjectif « geek ». Hum, comment dire ?
Comme on vous l’a déjà expliqué, ce petit roux est l’un des hommes les plus dangereux d’Europe de l’Est. Sur les clichés, il est encore au début de son ascension. Il vient de reprendre le club de Donetsk grâce à un habile « concours de circonstances ». En 1995, le club minier est encore la propriété du mentor du jeune Rinat Akhmetov en « business », un certain Akhat Bragin. Les deux hommes assistent ensemble à tous les matches en tribune présidentielle jusqu’à ce qu’un jour miraculeusement Rinat ne se présente pas. Et comme par hasard, une bombe explose ce jour-là, tue Bragin et laisse la place nette à Akhmetov dans toute la région.
Par la suite, il va devenir l’un des hommes les plus puissants d’Ukraine et sera même parfois considéré comme le « vrai » président du pays. Après tout, l’ancien président Yanoukovitch n’était que SON pantin encarté dans SON parti. Bref, si vous voulez en savoir plus sur lui, on vous conseille ce portrait écrit par Footballski.
Les relations entre Cicco et Rinat n’ont pourtant pas dépassé celles du simple business. Sans guillemets cette fois. Tous ces clichés qui ont envahi le web français la semaine dernière datent d’une visite de Donetsk effectuée fin Mai/début Juin 2000 en tant que président d’Adidas dans le cadre du partenariat avec le Shakhtar à l’époque. Ciccolunghi aura à cette occasion ces mots pour Akhmetov : « C’est la première fois que je suis assis à la table d’un homme si déterminé qui a fait tant de bonnes choses pour les habitants de Donetsk. » Encore une fois, hum oui…
Au final, l’italien aura laissé peu de traces derrière lui. Un homme discret, fidèle en business qui apparemment ne gère pas ses employés dans le conflit. Il aura à coup sûr également dû négocier avec des gens plus délicats que l’entourage marseillais, l’ex-Union Soviétique étant un terrain très sensible à l’époque où il y opérait.