La défaite de l’Olympique de Marseille face à Auxerre a secoué l’actualité sportive, et la déclaration de Roberto De Zerbi après le match a particulièrement retenu l’attention des observateurs. Après cette nouvelle contre-performance, le coach italien a évoqué une possible démission en cas de responsabilité personnelle dans la crise actuelle de l’OM. Ces propos ont été analysés par Florent Germain sur BFM Marseille, qui a exprimé son désaveu sur la manière dont De Zerbi a abordé la situation. Pour le journaliste de RMC, cette sortie, bien que sincère, pourrait être prématurée et contre-productive.
Florent Germain, journaliste sur RMC, n’a pas tardé à réagir après les propos de Roberto De Zerbi sur BFM Marseille. Alors que l’OM traverse une période difficile avec deux défaites consécutives au Vélodrome, De Zerbi a déclaré après la rencontre contre Auxerre : « Si c’est moi le problème, je m’en vais. » Cette déclaration, qui laisse entendre que l’entraîneur pourrait envisager de quitter son poste si son travail est jugé responsable des mauvais résultats, a suscité une vive réaction.
Bien qu’il reconnaisse l’honnêteté du technicien italien, Florent Germain a exprimé son étonnement face à la rapidité avec laquelle De Zerbi a mis son poste « dans la balance ». « Pour moi, il y a un sujet qu’il évite, c’est de savoir le vrai niveau de cette équipe de l’OM », a déclaré le journaliste, soulignant que l’entraîneur devrait davantage se concentrer sur l’amélioration du collectif plutôt que de créer une ambiance de doutes.
L’OM 3e après 11 journées : De Zerbi a-t-il trop vite mis son poste en jeu ?
Le principal reproche de Florent Germain porte sur la précipitation de De Zerbi à évoquer la possibilité de quitter son poste après seulement 11 journées de championnat. Le journaliste estime que ce type de déclaration, bien qu’honnête, peut perturber un groupe déjà en difficulté. « Normalement, après 11 journées, on n’en est pas encore à mettre son poste en balance », a-t-il insisté.
🚨 Roberto De Zerbi 🇮🇹 a 𝗗𝗘́𝗭𝗜𝗡𝗚𝗨𝗘́ 𝗦𝗢𝗡 𝗩𝗘𝗦𝗧𝗜𝗔𝗜𝗥𝗘 pendant près de 20 minutes après la défaite face à Auxerre vendredi ! 😤
« 𝗩𝗼𝘂𝘀 𝗺’𝗮𝘃𝗲𝘇 𝗵𝘂𝗺𝗶𝗹𝗶𝗲́, 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗮𝘃𝗲𝘇 𝗵𝘂𝗺𝗶𝗹𝗶𝗲́ 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗰𝗹𝘂𝗯 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗰.… pic.twitter.com/f1y1zC8yHm
— Actu Foot (@ActuFoot_) November 10, 2024
Le parallèle avec les précédents entraîneurs marseillais comme Michel ou Gattuso, qui avaient également utilisé des menaces similaires avant de partir, a été rapidement établi par Germain. Pour lui, cette attitude est prématurée et pourrait nuire à l’image du coach auprès des joueurs comme des supporters. « Les phrases ‘si c’est moi le problème je m’en vais’, Michel et Gattuso l’ont fait, mais c’était leur dernier match », a rappelé le journaliste, suggérant que ce genre de discours est souvent le signe d’un entraîneur à bout de ressources. On peut aussi se rappeler que Villas-Boas avait aussi fait ce genre de déclarations avant de claquer la porte…
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L’impact des propos de De Zerbi sur l’avenir de l’OM
Florent Germain s’interroge également sur l’impact que ces propos pourraient avoir sur la dynamique du groupe. « Il met un peu trop de pression sur le vestiaire », affirme-t-il, soulignant qu’en période de crise, un entraîneur doit chercher à apaiser l’atmosphère plutôt qu’à y ajouter de l’incertitude. À Marseille, où la pression est omniprésente, de telles déclarations peuvent avoir un effet inverse à celui escompté.
Germain va même plus loin en suggérant que De Zerbi devrait faire preuve de plus de sérénité : « Il faut que De Zerbi fasse preuve de plus de stabilité », insiste-t-il. Selon lui, la priorité doit être de redresser l’équipe en se concentrant sur les performances collectives et non de prendre des décisions hâtives qui risquent de déstabiliser encore davantage l’équipe.
Les déclarations de Roberto De Zerbi après la défaite contre Auxerre ont ouvert le débat sur la gestion de la crise à l’OM. Si l’honnêteté du coach est indéniable, sa précipitation à mettre son poste en jeu après seulement 11 journées de championnat suscite des interrogations. Florent Germain, comme de nombreux observateurs, estime qu’il est encore trop tôt pour de telles menaces et que De Zerbi devrait se concentrer sur la recherche de solutions sportives plutôt que de fragiliser davantage l’atmosphère autour du club.