Il est parfois des silences qui sont assourdissants tant on s’attend à entendre du bruit. Et force est de constater que notre club tant aimé, dans la tourmente médiatique depuis le coup de sifflet final d’un Classique digne de ceux des années 90, n’a personne à sa tête pour prendre sa défense.
Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Alors certes, le club s’est fendu d’un communiqué très tardif faisant suite à celui du club Qatari. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que ce fût très mou du genou.
Bien sûr en conférence de presse, notre entraineur André Villas Boas ne cesse d’enchainer les master classes en surfant sur la vague de l’humour, mais il ne peut et ne doit pas être le seul à prendre la défense de l’institution. Ce n’est pas son rôle principal. Il protège son groupe ardemment et c’est sans doute l’une des raisons de l’adhésion sans faille de son groupe, mais il ne peut pas passer son temps à ça lors des conférences de presse.
L’une des énormes différences culturelles entre nous et le club factice des pétrodollars Qatari, reste la sacrosainte institution Olympique de Marseille aux yeux des supporters. On ne touche pas à l’institution ni à ses valeurs ! Et le racisme ne fait pas partie des valeurs de l’Olympique de Marseille, contrairement à ce qui a construit une partie de l’histoire de l’adversaire de dimanche soir.
Rappelons que le plan Leproux, d’assainissement des tribunes du parc, fait suite à la mort d’un supporter survenue lors d’une énième bagarre entre les infréquentables Boulogne Boys et le KOP d’Auteuil. Club maintenant dirigé par un état qui ne recule devant rien, pas même l’esclavagisme pour construire les stades de sa coupe du monde obtenue, là aussi, à coup de « mallettes diplomatiques ». D’ailleurs il est amusant que tout un club s’élève contre des prétendues insultes racistes à l’encontre de sa starlette quand, dans l’après-midi, le club de supporters affichait des banderoles plus que limites.
The Affaire
Sincèrement, je ne sais pas ce qu’a dit Alvaro Gonzalez à Neymar lors de leur altercation et ce n’est surement pas à nous de nous prononcer. Nous sommes des supporters et de fait, ne sommes pas objectifs. Nous ne pouvons pas croire qu’Alvaro Gonzalez ait pu avoir des mots racistes à l’encontre de Neymar. Et si cela s’avérait, nous serions les premiers à vouloir le renvoyer rejoindre Patrice Evra au rang des déceptions.
Mais il y a des garants de l’institution Olympique de Marseille au sein du club. Et le président particulièrement discret ces derniers temps, est l’un de ces garants si ce n’est le principal. C’est à lui de monter au créneau de façon aussi véhémente que peut le faire Leonardo. Si demain il veut envoyer Pablo Longoria, fraichement nommé Head of Football du club, il est évident que la maitrise encore légère du français dans une telle affaire est un frein pour aller au front.
Nous disposons d’un président qui s’exprime parfaitement bien et capable de peser chacun de ses mots et même de ses virgules sur LinkedIn ou au micro de son ami Mohammed Bouhafsi.
Je n’ai rien contre ce bon René Malleville qui défend sur les plateaux son OM avec cœur et avec courage seul contre l’armée des Parisiano-Qatari sectaires parés d’œillères, mais ce n’est pas lui non plus le garant de l’institution.
Recherche homme « sévèrement burné »
Pendant l’écriture de cet article, les sanctions de la commission de discipline de la ligue sont tombées. Je ne vais pas les commenter tant il est évident que les deux camps ne seront pas satisfaits du verdict, mais en tous cas, l’une des deux institutions de ce match s’est déjà exprimée par la voix de son entraineur allemand, alors que l’autre est encore dans un mutisme total. D’ailleurs, un jour, il faudrait écrire un article sur le fonctionnement des commissions et de l’arbitrage français, tant on marche sur la tête. Mais là n’est pas le sujet.
Nous supporters de l’Olympique de Marseille, recherchons assidûment un Head of Big Balls, afin qu’il les pose un peu sur les plateaux parisiens, puisque c’est de là-bas qu’il voudrait diriger le club.
Certains voudraient que Jacques-Henri Eyraud reste dans le silence, tant toutes ses sorties sont lunaires ou paraissent l’être. Mais il est des moments où il doit intervenir et taper fort dans les médias pour défendre notre institution. Taper fort mais avec toute la mesure d’homme instruit et éduqué que nous lui connaissons. Il n’est pas besoin de crier pour piquer lorsqu’on manie parfaitement la langue de Molière.
Jacques-Henri, Il est temps de sortir de ta cachette et de montrer qui est le patron. Ça nous changera des gesticulations de toutes les marionnettes Qataro-lyonnaises et peut-être même que tu pourrais redorer un peu ton blason bien décoloré.
Merci à @Jessyfflebien pour son super dessin plein de poésie et son aide. Elle illustrera aussi souvent que possible les articles et vous découvrirez tout son univers.
Tacle glacé
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