Compliquée la situation de l’OM les ami.es.
Après ce départ historique dans le championnat et un redressement presque inespéré en Ligue des Champions derrière un début catastrophique, nous espérions voir notre équipe continuer son ascension.
Nous savions certes, personne ne s’en cachait, qu’il faudrait attendre la mi-novembre pour évaluer le véritable niveau de l’équipe, conscients que nous n’avions encore rencontré personne de sérieux.
Or, voici que nous avons abordé notre terrible série de matchs à gros enjeu par une défaite à domicile contre le dernier. Et le moins qu’on puisse dire est que la série a mal commencé, nous ne comptons à ce jour que des défaites contre les pointures rencontrées (le QSG, Lens, Francfort).
Nous décrochons du podium en Ligue 1, et il nous faudra battre le favori du groupe au Vélodrome en Ligue des Champions.
Le mal olympien pourrait facilement se résumer. L’équipe ne marque plus, et surtout elle marque mal en prenant des buts couillons. La crispation des supporters se resserre sur l’entraîneur Igor Tudor qui ne modifie jamais ce qu’il pense être sa martingale, le 3-4-2-1. Il maintient Guendouzi, l’un de ses meilleurs joueurs, plutôt vers les avant-postes, ce qui n’est pas trop sa place, optant pour deux milieux Rongier-Veretout qui ne s’illustrent pas par le dépassement de fonction dans le domaine offensif.
Le jeu olympien a été décortiqué, si bien que les adversaires bloquent les côtés, neutralisant les deux pistons, pièces-maîtresses du système qui performaient depuis le départ. Il en résulte que Sanchez qui se dépense sans compter devant se trouve très isolé, et surtout inoffensif.
Pour ce qui est des positions arrière, seul Pau Lopez et M’Bemba surnagent. Leurs partenaires du secteur manifestent alternativement des carences qui commencent sérieusement à agacer.
Deux joueurs qui doivent être considérés comme Majeur… n’apparaissent plus dans les compos. Pourtant, ils furent l’un et l’autre sous Sampaoli, deux des principaux artisans de la qualif’ en Ligue des Champions. Je pense bien sûr à Gerson et Payet.
La situation maintenant brossée, qu’observe-t-on ?
Igor Tudor qui veut se montrer costaud et imperturbable, met en avant ses statistiques pour nous faire comprendre qu’il est dans le vrai et qu’il ne modifiera rien. Mais vous ne m’empêcherez pas de penser qu’il commence à sentir le vent du boulet. Que les deux prochains matchs se soldent par des échecs et il sera en danger.
Comment ne pas penser que le coach a tué ses joueurs ? Qu’ils n’osent plus moufter, se contentant d’appliquer ce qu’on leur demande et que pour reste ce n’est pas leur problème. Il leur a coupé les couilles.
Il a une personnalité écrasante Tudor, par son physique, sa carrure, sa voix, son passé de joueur. Son départ-canon en championnat fut son collier d’immunité. Mais ses hommes sont devenus des petits garçons. Ils ont peur. Ainsi les défenseurs alignent-ils les buts bêtes et les joueurs en position de marquer foirent le plus souvent. La peur… en partie.
Comment allons-nous nous sortir de là avec cet Olympique de Marseille qui semble tousser très fort ?
Il est certain que deux victoires dans les deux prochains matchs et tout sera oublié. Nous nous dirons qu’encore une fois nous nous sommes pris la tête pour rien. Elles sont à la portée de l’OM ces deux rencontres qui viennent. Mais pour ma part, je commence à devenir pessimiste.
Je ne vois plus beaucoup de raisons objectives qui me laisseraient penser qu’on va reprendre du poil de la bête à court terme. Sauf gros coup de chance.
Si les titulaires sont usés et que le coach, comme cela s’est vérifié, ne peut guère compter sur les remplaçants pour assurer la relève, s’il ne veut pas bouger le système, alors il a beaucoup de soucis à se faire… ou pas.
Il conviendra, si les choses venaient à mal tourner, de ne pas seulement incriminer le coach ou des joueurs qui sembleraient avoir abdiquer, mais aussi le staff dirigeant avec Longoria en tête.
On a entendu Tudor répondre à l’ami Mourad en conf’ de presse avant Francfort, lequel l’interrogeait sur les carences olympiennes en attaque, qu’il convenait n’avoir pas le matos dont il a besoin devant, et que faire jouer ainsi Sanchez représentait la seule alternative fiable en attendant mieux de la part de Longoria ou McCourt.
Après leur match de Francfort, les olympiens sont restés sur place en attendant celui qui les attend contre Strasbourg. Reste à savoir si l’OM va sortir de l’auberge…
Et dire qu’encore une fois, on risque d’aider un mort à se réveiller. Strasbourg nous attend au tournant.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert