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NOUS SOMMES PLANTÉS !

Par Thierry Audibert - Mis à jour le - Publié le
Thauvin Payet PSG OM 2021
Thauvin Payet PSG OM 2021
Florian THAUVIN of Marseille and Dimitri PAYET of Marseille during the Champions Trophy match between Paris Saint Germain and Marseille at Stade Bollaert-Delelis on January 13, 2021 in Lens, France. (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) - Stade Bollaert-Delelis - Lens (France)

Voilà vé, tu n’imaginais pas que l’OM pouvait perdre à domicile contre Nîmes, lanterne rouge du championnat ? C’est parce que, vois-tu, tu ne fais pas assez confiance à ton imagination…
 
Invité à débriefer le match avec le FC Marseille hier au soir (au passage, merci d’avoir été aussi nombreux), j’y ai confié que le matin, en écrivant dans mon éditorial qu’il convenait de se méfier des nîmois, parce que nos joueurs risquaient de traîner une fatigue attribuable au match de mercredi dernier, et parce que les matchs contre eux ont souvent une vraie singularité, je pensais au fond de moi que j’exagérais un peu, que l’OM ne pouvait faire autrement que gagner ce match… tu parles…
 
C’est pourtant ce qu’il s’est passé, confirmé par Arpinon l’entraîneur nîmois : « Cette équipe, en raison de son match contre Paris, ne pouvait faire le pressing pendant 90 minutes. Plus le temps passait, meilleur c’était pour nous ».
 

Manque de conviction

 
L’OM a laissé passé sa chance surtout sur deux occasions en première mi-temps, un pénalty manqué (si bien manqué, que c’est un symbole à lui tout seul) par Thauvin, et une reprise de Benedetto à bout portant suite à un centre de Payet, repoussée par Reynet.
 
Mais ce qui nous aura surtout frappé, c’est le manque d’engagement et de conviction des olympiens sur l’ensemble du match, et de manière un peu plus prononcée en deuxième période. C’est un peu comme si la belle résistance nîmoise avait déjà commencé de les sidérer alors même que les crocos n’avaient pas encore marqué. Au lieu d’afficher du caractère et d’aller chercher au fond d’eux les ressources mentales nécessaires pour mettre plus de conviction et d’engagement dans leurs entreprises, les olympiens ont donné l’impression de prendre de haut leur adversaire, ce qui n’est jamais payant.
 

Une équipe hautaine

 
J’ai déjà eu l’occasion d’observer que cette équipe se pense bien meilleure qu’elle n’est. Certains joueurs-clés n’ont jamais voulu admettre que tant qu’ils ne mettent pas en commun, sans réserve et sans calcul l’ensemble de leurs ressources, il leur est impossible d’obtenir des résultats, sauf à la faveur de quelques coups de pattes grâce auxquels ils ont pu parfois se sortir de situations mal engagées. On se souvient avoir attribué certains succès aux arrêts de Mandanda. Pelé, qui suppléait hier Il Fenomeno avait réussi un bel arrêt en fin de première mi-temps qui résonnait comme une alerte.
 

Villas-Boas a sa part

 
On peut clairement se poser la question de savoir si Villas-Boas a encore complètement son effectif, ses joueurs en main. Il semble placer les ratés dans la machine à certaines situations contractuelles, mais il y a peut-être autre chose. J’ai depuis un moment le sentiment qu’il ménage un peu trop ses troupes de peur qu’elles ne le lâchent complètement.
Ce sont pourtant les joueurs, et particulièrement les leaders qui l’avaient incité à ne pas suivre Zubizareta qui bouclait ses valises. Le terrible échec de la Ligue des Champions a été mal vécu et traumatisant.
 
Le temps du premier bilan, même s’il reste quand même 17 matchs, a peut-être sonné. Il faut bien constater aussi que nous n’avons guère fait de progrès dans le domaine offensif et que le coach portugais n’a pas toujours pas su, et nous l’avons mesuré une nouvelle fois hier, trouver de solution efficace face à ces carences.
 
AVB annonçait une discussion collective pour ce matin afin de tirer les choses au clair, et sans doute évaluer sur qui il devrait essentiellement compter maintenant. Mais on peut douter que l’exercice ait quelque impact sur le rendement des joueurs.
 

Un club sans patron

 
On est obligé de pointer aussi une nouvelle fois, l’absence d’un patron charismatique à la tête du club, capable de chasser les idées noires et de fédérer les énergies, de rappeler les joueurs à leurs engagements, lui qui les a respectés tout en enregistrant leurs promesses au moment de leur signature. On en revient toujours au président Aulas qui excelle à prêter main forte au staff technique quand ça va pas.
 
Impossible de ne pas en remettre une couche au sujet de Jacques-Henri Eyraud, dont les supporters regroupés une nouvelle fois devant le stade avant le match réclamaient, exigeaient encore le départ. JHE personnifie à lui tout seul l’échec de la mandature McCourt.
 
Tout ce petit monde peut-il encore réagir ? Nous commençons à en douter. L’apport d’un nouvel attaquant comme Milik, si la transaction finit par se faire, sera-t-il de nature à bouleverser la donne ? La question mérite d’être posée, et c’est avec la plus grande réserve qu’il nous faut maintenant observer les événements qui vont suivre, même s’il nous reste toujours dans un coin de la tête, une petite lueur d’espoir.
En attendant nous sommes plantés.
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
 

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