Mingallon et les rapports inexistants entre l… par FootballClubdeMarseille
Patrick Michelucci, président de l’US Marseille Endoume Catalans, a accordé un entretien à Football Club de Marseille, afin de nous présenter son club historique à Marseille et les rapports quasi inexistants avec l’OM…
Patrick Michelucci, pouvez-vous nous faire un historique de l’US Marseille Endoume Catalans ?
Patrick Michelucci : Le club d’Endoume est un club historique de Marseille, qui a fêté son 90e anniversaire l’an dernier. Il y a une bonne vingtaine d’années, les seniors sont montés jusqu’en CFA et même en troisième division. Nous avons actuellement 550 licenciés, avec des équipes U6 à U13, puis les équipes élites U15, U17 et U19 se situent à un niveau DH. À partir des U15, on réduit les effectifs à deux équipes. Ensuite, on a des vétérans. En seniors, l’équipe première est en DH. À Endoume, on a une spécificité, on accueille une section de Cecifoot ouverte aux malvoyants et aux non-voyants. C’est le seul club de la région qui est actif dans ce domaine, et ce depuis une quinzaine d’années. C’est quelque chose auquel on tient, avec certain un rôle social. On a un projet dans le cadre de « Marseille, capitale européenne du sport », un dossier qui est dans les tuyaux, pour organiser la Coupe de France Cecifoot l’année prochaine.
Le club d’Endoume est basé dans un quartier populaire. Vous parvenez à attirer un nombre important de jeunes ?
P. M. : Oui. On en a même presque trop. On va être obligé de limiter à un moment donné. On a des infrastructures importantes, avec deux stades. Mais il y a quand même beaucoup d’enfants. On peut en prendre 700-800… Mais il faut pouvoir les encadrer. La grosse difficulté, c’est de trouver des gens compétents, impliqués, plus ou moins bénévoles. Pour les équipes élites, il y aura toujours du monde. C’est surtout pour s’occuper des petits, c’est plus difficile. On rencontre un problème d’encadrement.
Michelucci « L’OM a enfin compris qu’il valait mieux privilégier la qualité à la quantité »
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Entretenez-vous des rapports avec l’Olympique de Marseille, notamment en ce qui concerne le recrutement de vos jeunes ?
P. M. : Aucun, pour être simple. Ce n’est ni un regret, ni un objectif. Je pense qu’il faut savoir rester à notre place. Mais je ne veux pas tomber dans le discours classique « oui, mais on ne comprend pas… ». L’OM, on sait comment ça marche. Aujourd’hui, il y a la guéguerre entre l’association et la section pro pour récupérer les U17, U19 et la CFA. L’OM a enfin compris qu’il valait mieux privilégier la qualité à la quantité depuis 2-3 ans. Après, leurs résultats en terme de formation, c’est une autre histoire. Vous savez, tout le monde se dit recruteur du moment qu’il porte le survêtement d’un club pro… Avec l’OM, on n’a aucun lien particulier. Je répète, ce n’est ni un regret, ni un objectif. Pour l’anecdote, l’année passée, nous avions conclu un partenariat avec le club de Dijon. On avait de bonnes relations avec le directeur sportif Sébastien Pérez (ancien joueur de l’OM entre … et …, ndlr) de l’époque. En fin d’année, ils l’ont viré et on n’a plus jamais entendu parler de Dijon. Voilà la réalité des choses… Il faut être dans l’instant. Tout change à tous les niveaux. La vérité d’aujourd’hui n’est plus la même le lendemain. De notre côté, on essaye d’être pragmatique et de s’occuper de notre club.
Aucun contact avec l’OM donc ?
P. M. : Même avant que je vienne au club (Patrick Michelucci est président d’Endoume depuis quatre ans, ndlr), il n’y avait pas d’échange. L’OM a d’autres chats à fouetter. C’est compliqué de travailler avec un club, car d’autres vont râler. C’est plus facile d’établir des contacts avec des clubs hors Marseille…
Propos recueillis par Bryan Gironis
