Après avoir rechuté face à Nice dimanche dernier au Vélodrome en réalisant une prestation indigne, les olympiens se retrouve à la 13e place du classement avec seulement 15 points au compteur. L’OM se retrouve donc à 9 points du podium, un objectif qui parait aujourd’hui inaccessible compte tenu du niveau de jeu et des carences affichés par cette équipe. Que faut-il faire pour sauver la saison?
Un effectif déséquilibré
Le club phocéen compte maintenant sur le mercato d’hiver pour corriger les erreurs du recrutement estival. « L’effectif marseillais est mal équilibré, mal constitué au départ. Il n’y a que Michy comme véritable attaquant, même si Ocampos peut dépanner, c’est un poste avec l’Europa League et le championnat qui est très exposé. A ce niveau là, les dirigeants marseillais n’ont pas constitué un effectif de manière très cohérente. » nous confiait récemment l’ancien marseillais Bruno Cheyrou.
La priorité sera donc de recruter un avant centre supplémentaire. Le nom de Wissam Ben Yedder circule de nouveau depuis plusieurs semaines. L’attaquant Toulousain vit une premier partie de saison très difficile. Ayant très mal vécu son transfert avorté à Marseille cet été, il n’a inscrit qu’un seul but avec le TFC où il n’est même plus titulaire. Son arrivée, ou celle d’un autre attaquant, suffira t-elle à révolutionner le jeu olympien? Rien n’est moins sur… Michy a certes besoin de concurrence, mais l’effectif marseillais a surtout besoin de renforts expérimentés et de haut niveau. Des joueurs en somme intouchables pour l’OM financièrement.
Les dirigeants marseillais pourront toujours tenter de se faire prêter des joueurs en manque de temps de jeu dans leur club. Mais rares sont les bonnes affaires lors du mercato d’hiver. Brandao, en 2009 avait véritablement apporté un plus au groupe de Gerets, mais l’équipe tournait déjà pas trop mal. Le club phocéen était 5eme à seulement deux points du podium. Toifilou Maoulida et Mickaël Pagis avaient rejoint l’Olympique en janvier 2006 inscrivant respectivement sept et six buts lors des matchs retours. Septième à la trêve, l’OM avait alors gagné seulement deux places au classement.
Gerets avait réussi l’exploit avec un mercato hivernal médiocre
Lorsque Éric Gerets remplace Albert Emon en 2007, le club est à la 19e place à la 13e journée de championnat. Le fameux choc psychologique opère immédiatement et son équipe arrive à la trêve en étant 10e avec plus que 8 points de retards sur le podium. Lors du mercato d’hiver, l’OM avait alors empilé les flops (Grandin, Kaboré, Akalé et Krupoviesa ). Et pourtant, Marseille terminera la saison à la troisième place. Et pour cause, Gerets, en véritable meneur d’hommes, avait su remobiliser le groupe pour ensuite sa quintessence dans un système de jeu véritablement offensif.
C’est donc sur ce point que l’on attend désormais Michel. L’entraineur espagnol n’arrive toujours pas à imprimer sa patte ni à faire progresser son équipe. Compter sur un ou plusieurs cadeaux du père Noël pour inverser la tendance serait une erreur. « Le jeu de l’OM est très laborieux, je veux bien qu’il y ait des absents mais moi je vois une bouille de football. Les joueurs sont en manque de repère, l’équipe était compétitive pour fournir un football un peu mieux en terme de qualité. (…) Je cherche la patte Michel, surtout à domicile ou ils doivent faire du jeu, montrer de la créativité, montrer des automatismes, et là ils ont énormément de mal, » expliquait Christophe Dugarry Sur Canal +. Une remontée passera donc avant tout par son aptitude à transcender ses joueurs pour les faire progresser individuellement et surtout collectivement l’équipe, certainement pas par l’arrivée d’un sauveur en janvier.
