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Mercato OM : Qui est Marcelino ?

Par La Redaction FCM - Publié le - Mis à jour le
Partido de LaLiga Santander disputado entre Athletic y Levante. En la imagen, Marcelino. LaLiga Santander match played between Athletic and Levante. In this picture, Marcelino. Photo by Icon Sport

Quelques semaines après l’officialisation du départ d’Igor Tudor et après les échecs Gallardo puis Fonseca, l’OM a finalement engagé Marcelino. Système, parcours, personnalité, quel est le style du coach espagnol ?

Si le nom et le profil font moins rêver les supporters de l’OM que ceux de Marcelo Gallardo, c’est bien Marcelino Garcia Toral qui semble en pôlea été choisi pour s’asseoir sur le banc olympien. A 57 ans, le natif de Villiciosa (Asturies) a connu son premier banc en tant qu’entraineur en 1997 et depuis il n’a évolué qu’en Espagne.

Avant cela, il a été joueur professionnel, uniquement dans son pays également. Milieu de terrain d’1m70, il a joué pour Gijon, Santander, Levante et Elche. Il a également été sélectionné 7 fois avec les espoirs espagnols. Comme coach, ses premiers faits d’armes sont des montées dans l’élite espagnole avec Huelva (2006) et Saragosse (2009) mais aussi une qualification européenne avec Santander en 2008, première dans l’histoire du club.

Un coach référencé en Espagne

On l’a dit, Marcelino n’a connu que l’Espagne, mais là bas il est un coach respecté, même reconnu. Pour sa première expérience dans un gros club, il est viré après une demi-saison au FC Séville (juin 2011- février 2012).

Il se relance un an plus tard en arrivant à Villareal en cours de saison, club où il va réellement gagner sa reconnaissance. A l’époque le sous-marin jaune est en deuxième division. En fin de saison 2012-2013, Marcelino fait remonter le club dans l’élite. En 3 saisons et demies, il redonne de l’éclat aux « groguets ». 6ème de Liga en 2014 et en 2015 puis 4ème en 2016. Le technicien est limogé à l’issue de cette saison à cause divergences avec sa direction, mais il a gagné une stature de l’autre coté des Pyrénées.

 

Il va ensuite connaitre un passage réussi à Valence où il remporte une Coupe du Roi (2019) face au Barca et travaille avec un certain Pablo Longoria comme directeur sportif. Les deux hommes ses sont en fait connus dès 2006 à Huelva où Longoria travaillait comme conseiller technique. Ils sont tous deux remerciés  en septembre 2019. Nominé sur le banc de Bilbao en janvier 2021, il y remporte la Supercoupe d’Espagne en battant coup sur coup le Real puis le Barca, le tout moins de deux semaines après son arrivée. En mai 2022, il annonce ne pas continuer son aventure basque après deux saison terminées 10ème et 8ème de Liga et une nouvelle finale de Supercopa en 2022, perdue cette fois.

Marcelino, 4-4-2 et homme rigoureux

Le voilà libre depuis, lui l’adepte du 4-4-2, inspiré de Sacchi notamment. « L’important, c’est le mouvement. Il n’y a pas de système parfait dans le football« , expliquait Marcelino dans Onze Mondial en avril 2022.

Quant on s’intéresse au profil de ce coach, on se rend compte qu’il n’est pas un stéréotype de l’espagnol obsédé par la possession, mais plutôt un technicien qui sait se montrer flexible et accepte même volontiers de laisser la balle pour mieux contrer. « Le travail de l’entraîneur et de son staff est d’établir quel schéma est le meilleur par rapport à son effectif. À Bilbao, nous évoluons en 4-4-2 car nous maîtrisons les données que ce système implique, c’est-à-dire maximiser ses meilleurs aspects et trouver des solutions face aux difficultés. Avec les profils à disposition, on peut à la fois développer un bon jeu d’attaque mais aussi être performants dans les phases défensives. Cela laisse de la place pour combiner et utiliser la contre-attaque. Ce schéma permet aussi une bonne répartition équitable et simple des espaces dans tous les secteurs du jeu. », expliquait il peu avant son départ de l’Athletic club.

Ce qui frappe, aussi, sur Marcelino, c’est le respect qu’il inspire aux joueur qu’il a connus. Dans une récente interview, l’ancien marseillais Cédric Bakambu décrit l’espagnol, qu’il a connu à Villareal, comme son « mentor« , « c’est le meilleur entraineur que j’ai eu« , assure l’international congolais. Le buteur formé à Sochaux révèle également une anecdote sur une séance d’entrainement où l’avait rigoureusement repris pour une frappe ratée : « le coach arrête l’entraînement à cause de cette frappe: ‘Stooooop ! Ça, je veux plus le voir. T’es pas bien placé, c’est pas à toi de tirer.’ En gros, celui qui doit tirer est celui qui est le mieux placé. Il y aussi énormément de vidéos. C’est ce qui changeait par rapport à ce que j’avais connu avant. On faisait même des vidéos sur nos propres séances d’entraînement« , se rappelle Bakambu. Dani Parejo, l’un des hommes de base du milieu de terrain avec deux numéros 6 de Marcelino à Valence, raconte lui sa première réaction face au technicien asturien : « Dès le 1er jour, je me suis dit : ce type connaît le foot. La façon dont il parle les entraînements, chaque exercice ne consistait pas seulement à courir mais à te faire réfléchir, tu dois toujours être très concentré avec lui« , explique le taulier espagnol, aujourd’hui à Villareal.

Dernière anecdote enfin, celle de Goffrey Kondogbia, compère de Parejo au milieu de terrain à Valence, à So Foot en 2018. Le centrafricain décrit un un homme « humble » mais « très confiant« , un « entraîneur qui respecte les gens. À Valence, il place tout le monde sur le même plan : joueurs, kinés, intendants, cuisiniers… Il est aussi très ouvert. Par exemple, il peut discuter avec un joueur et admettre qu’il a eu tort. Alors il revient sur son opinion et on passe à autre chose. À côté de ça, il a une vraie autorité naturelle. », appréciait l’ancien monégasque, qui a connu Marcelino durant ses deux saisons sur le banc valencien.

Un entraineur moins clinquant, moins bouillant que le sud-américain Gallardo peut-être, mais un entraineur qui a inspiré du respect où il est passé et qui a su gagner deux trophées en Espagne sans entrainer ni le Real, ni le Barca, ni l’Atletico. Une performance pas réalisée depuis 2002 avant Marcelino. Reste à savoir si Longoria saura convaincre celui qu’il connait bien et si le technicien espagnol au fort caractère pourra imposer sa méthode à Marseille, en 4-4-2 ou pas.

Lucas Chateau

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