La nouvelle a surpris tout le monde hier soir : Tornike Okriashvili est tout proche de s’engager à l’Olympique de Marseille !
Personne ne l’avait vu venir et peu aurait misé lourd sur un tel mouvement pour le petit milieu géorgien. Présentation.
Un profil à la Cabella…
Lorsque l’on sait que tout ce qui a un tant soit peu de valeur à l’OM en ce moment est en vente, on s’appellerait Rémy Cabella, on attendrait quelques jours pour renouveler ses abonnements annuels dans les Bouches du Rhône. En effet, le profil de Tornike Okriashvili est extrêmement similaire dans le jeu à celui de RC7.
Un milieu offensif plutôt axial mais pouvant évoluer à gauche ou en neuf et demi, dribbleur, accélérateur et… un peu perso ! Vu le contingent de joueurs d’insertion offensif déjà disponible pour Franck Passi, on s’étonne un peu de ce recrutement. A moins qu’il ne préfigure d’un départ dans ce secteur. Alessandrini ? Une non venue de Njie ? Cabella ?
Toujours est-il que le petit géorgien est une vraie pile électrique dans le jeu. Un joueur capable de s’arracher pour aller récupérer uun ballon qu’il vient juste de perdre sur un dribble qui ne serait pas passé. Souvent positionné à gauche dans un système à deux ailiers, il percute plutôt pour rentrer que pour centrer. Sur le papier, cela pourrait être une bonne affaire à pas cher. Mais…
Retard à l’entraînement, sorties arrosées, nez cassé de coéquipier…
Comme l’a très bien décrit le site spécialisé Footballski, « Okri » est jusque là passé à coté de sa carrière.
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Entre altercations avec ses coéquipiers à Genk quelques jours après son arrivée, retards à l’entraînements fréquents en Ukraine et séjour prolongé à chaque départ en sélection, le joueur n’est pas vraiment de tout repos pour les clubs qui l’engagent.
S’il a rapidement été acheté par le Shakhtar Donetsk en 2010, il n’a jamais joué un seul match de championnat avec les miniers. A la manière d’un FC Porto, le club de la Donbass achète en effet une multitude de joueurs qu’il envoie ensuite s’aguerrir en prêt dans son championnat. Il faut donc briller avec un autre maillot pour espérer revenir joueur « avec les grands ». Tornike n’a jamais fait la bascule.
De prêt en prêt, de frasques en frasques, il erre en Ukraine durant quatre saisons avant d’être finalement repéré par le Genk… d’un certain Gunter Jacob !
Jacob, le déclic pour Okri ?
Quelques mois après l’arrivée du géorgien à Genk, il part en sélection mais suite à un petit imbroglio administratif vite réglé, il décide de ne pas revenir en Belgique et reste au pays. Le joueur se sent mal au pays de Tintin.
Gunter Jacob, alors directeur sportif du club limbourgeois, décide de prendre l’avion et s’en va raisonner son joueur. Il revient avec la famille du joueur en bandoulière pour faciliter l’intégration du talent. Ça se passe mieux sur la fin de saison mais le joueur ne fera jamais vraiment d’étincelles en Jupiler League. Envoyé en prêt en Turquie six mois l’an dernier, il brilla par intermittence.
Son profil ressemble de plus en plus à celui d’un Sud-américain, brillant en sélection, inconstant en club. Cependant, Tornike assure avoir muri et être prêt à enfin confirmer les énormes espoirs que son talent avait fait naître.
Le fait que Gunter Jacob, un décideur qui croit en lui, soit présent au club pourrait l’aider à s’épanouir. Bien encadré et concentré sur son affaire, le géorgien peut casser des reins en Ligue 1. Autrement…