Privé de deux piliers de son effectif pendant la CAN, à savoir Nicolas Nkoulou et André Ayew, Marcelo Bielsa doit également faire face depuis plusieurs semaines ( ou mois) aux blessures de Barrada et Romain Alessandrini. En ajoutant les suspensions de Fanni et Mendy, l’OM s’est donc présenté hier à Nice avec pas moins de 7 joueurs qui évoluaient en CFA 2 la saison dernière.
Ainsi, la défense alignée à l’Allianz Riviera hier ressemblait à mauvaise une blague. De droite à gauche: Lemina, Aloé, Morel, Dja Djedje.
A la fin du mercato estival, Marcelo Bielsa avait publiquement interpellé Vincent Labrune pour le mettre face à ses responsabilités. L’entraineur argentin s’était senti trahi par le président olympien qui n’avait selon lui pas tenu les promesses qu’il lui avait faite en matière de recrutement. Bielsa souhaitait que tous les postes soient doublés avec des joueurs de niveau équivalent.
Quand bien même, en décembre dernier, Vincent Labrune, fraichement auréolé du titre de Champion d’Automne, paradait devant les médias en expliquant que l’OM n’avait pas besoin de recruter durant le mercato d’hiver. Grave erreur. Depuis la reprise, l’OM a concédé trois défaites en quatre matches. De nombreux joueurs ne sont plus du tout dans le coup, à l’image de Giannelli Imbula, Thauvin ou Lemina. L’absence de concurrence a installé les jeunes olympiens dans un trop grand confort. Et on le sait, le confort, pour les starlettes françaises, c’est ce qu’il y a de pire.
Après une bonne première partie de saison, Giannelli Imbula est donc retombé dans ses travers. L’ancien guingampais porte beaucoup trop le ballon avec une suffisance exaspérante et ralenti le jeu de son équipe Thauvin, lui, sombre un peu plus après chaque match. Depuis quand n’a-t-il plus éliminé un adversaire ? Quand Payet, Gignac, ou Batshuayi sont eux aussi moins bien, Bielsa doit faire entrer Porsan-Clemente, Omrani ou Boutobba. Aujourd’hui, Brice Dja djedje est le meilleur joueur de l’OM. C’est dire le niveau actuel de cette équipe.
Le président de l’OM ne voulait plus dépenser le moindre centimes pour faire de petites économies, mais combien devra-t-il demander à l’actionnaire principale pour combler les pertes si son équipe ne parvient pas à se qualifier pour la prochaine ligue des champions.
