Toifilou Maoulida était l’invité de Football Club de Marseille ce lundi. L’attaquant a passé une saison et demi à l’OM (de janvier 2006 à juin 2007), pour 69 matchs joués et 22 buts. Dans Débat Foot Marseille (#DFM), Maoulida, rendu célèbre notamment par ses bandelettes, s’est exprimé sur la difficulté de gérer les phases d’euphorie et de débâcle, ce qui rend la tâche de venir jouer à l’OM complexe et attachante :
La passion prend le pas sur la raison
Toifilou Maoulida : « Quand on signe à Marseille il faut savoir où l’on met les pieds. Marseille c’est le club le plus populaire en France, celui qui a la seule étoile en France. C’est Marseille, il faut savoir où l’on met les pieds ! A Marseille, ça va très vite dans un sens comme dans l’autre. Comme je l’ai dit tout à l’heure, parfois la passion prend le pas sur la raison, parce que c’est Marseille, où la passion est énorme, où les supporters aiment le club. Les joueurs, les dirigeants… nous sommes de passage, alors que les supporters ils resteront à vie dans le club, à vie ! Comme on l’a dit, vous l’avez vu, il n’y a eu que cinq journées avant les trois victoires que l’OM vient d’obtenir. Et dès qu’il y a eu deux défaites, hop, cela a été un tsunami. Parce que c’est Marseille. Quand c’est comme ça, il faut savoir faire le dos rond, comme ils l’ont très bien fait. Savoir faire le dos rond, très bien communiquer puisque la communication est très importante à ce moment là. »
Mourad Aerts : « Mais toi tu en avais vécu, je me souviens, la deuxième saison avec Albert Emon, vous faisiez un peu le yo-yo, vous gagniez 5 matchs, puis vous en perdiez 5. Et dans ces moments là, vous vous remettiez dans le travail, vous ne lisiez plus la presse… »
Toifilou Maoulida : « Ouais c’est ça, c’est une remise en question, on se remet au travail. On bosse, ce sont des entraînements où c’est « travail, travail, travail ». L’humilité est importante. Comme je l’ai dit, dans le football ça va vite d’un côté comme de l’autre, surtout à Marseille. Ici, quand tu gagnes deux-trois matches, tu es bien, souvent on s’enflamme, et après quand tu en perds deux, tu as le retour de flamme. »
Mourad Aerts : « Est-ce que tu as assisté à ces fameuses réunions qu’on nous vend tout le temps où on se dit les choses en face ? Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? »
Toifilou Maoulida : « Oui, j’y ai assisté. Et oui, ça sert, cela dépend des joueurs qui sont présents, et comment on transmet ce qu’il en sort aux autres joueurs. J’y ai assisté, et ce sont des bonnes réunions, cela se passe entre hommes, où comme on dit à Marseille on « pose les couilles sur la table ». Désolé de parler ainsi, mais on se dit les choses, et Marseille c’est ça. On se dit les choses, ils ne sont pas contents, c’est normal, on voit ce qui va et ce qui ne va pas. Et souvent après ces réunions, comme par hasard, il y a plein de victoires. »
Mourad Aerts : « Elles devaient être bien les réunions à ton époque avec Cana, Barthez… »
Toifilou Maoulida : « C’était des bonnes réunions, c’est de bons souvenirs. »