C’était un match à la régulière qu’une seule des deux équipes a joué au niveau attendu.
Nous savions que ce serait intense, que les deux équipes pouvaient être très près l’une de l’autre mais ce sera finalement celle qui a montré le plus d’envie qui aura gagné le match.
Le premier constat’ et le plus important, est que l’OM n’aura pas fait la partie que nous espérions.
Là où nous souhaitions les voir répondre dans l’intensité tout en gardant la maîtrise, nous les aurons vus craquer défensivement sur des situations rennaises contrôlables avec un peu d’anticipation et de sang-froid en défense mais Mandanda, Luan Peres et Caleta-Car ne s’illustrèrent malheureusement pas dans ces domaines.
Pour répondre favorablement au dispositif prévu par Sampaoli qui n’alignait ni Dieng ni Milik en pointe, s’interdisant ainsi la profondeur, il aurait fallu une plus grande maîtrise face au pressing adverse et plus de capacités dans l’utilisation du ballon sous la pression.
Malheureusement, les rennais qui semblaient en sur-régime convertirent facilement leurs 2 premières occasions et cela compliquait la tâche d’un bloc marseillais qui se fit malheureusement couper en deux trop vite au cœur de la première mi-temps.
La construction marseillaise s’avéra de plus en plus défaillante au fur et à mesure que le match avançait et l’entrée de Bamba Dieng qui bénéficia assez vite d’une demi-opportunité, ne changea rien à l’affaire.
Pour autant, jusqu’à la 60e minute, je pensais que les olympiens pourraient revenir dans le match à la faveur d’une réduction du score. Elle ne vint jamais. La faute à une approche du match défaillante et il faut bien le reconnaître, ce n’est pas la première fois que les hommes de Sampaoli s’inclinent dans un match couperet alors qu’ils sont particulièrement attendus et qu’il ne faut pas se dérober. C’est une question de préparation mentale. Ce n’est pas un problème tactique. C’est mental et technique. Un manque de capacité à garder la maîtrise sous la pression. Payet ou pas Payet.
Nous souhaitions voir les marseillais faire courir les rennais et les fatiguer. Les rennais ont beaucoup couru, avec beaucoup de générosité, mais loin de les fatiguer, cela fut le point qui leur a donné le gain du match. Ils furent plus généreux et plus adroits techniquement. Et comme je le disais en ouverture de ce billet, il n’y a rien à redire. C’est pas l’arbitre, c’est pas l’irrégularité, l’excès d’engagement adverse. Non, c’est une équipe fatiguée et friable mentalement qui s’est inclinée.
Ce soir Sampaoli n’est en rien responsable pour ce qui me concerne. Il aurait fallu pour le juger que ses joueurs se montrent au même niveau d’engagement que leur adversaire, ce ne fut pas le cas.
Tout le monde a été en-dessous, et sans aller jusqu’à dire que nous avons subi un naufrage, nous devons faire le constat que nos joueurs n’ont pas été à la hauteur et ils le savent très bien. Rien n’a fonctionné. Nous n’avons jamais su nous mettre en bonne position. Nous n’avons jamais approché des cages de Gomis, nous n’avons jamais réussi à nous remettre dans l’axe.
Alors, quand on accumule ainsi toutes les défaillances, défensives, offensives, au milieu dépassé dans l’intensité et incapable de construire, alors la mission devient impossible.
Ce soir, nous ne sommes plus entièrement maîtres de notre destin pour la 2e place… il faudra battre Strasbourg avec si possible trois buts d’écart en espérant que les monégasques se fassent accrocher à Lens.
Le pire scénario est donc arrivé. Ceux qui s’inquiétaient avait tout à fait raison. Aux olympiens d’avoir un sursaut d’orgueil s’ils ne veulent pas voir tous leurs efforts de la saison anéantis sur le fil.
Quand je le disais qu’il fallait lâcher plus tôt cette Ligue Conference…
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert