Ce soir c’est Ligue des Champions. Match retour contre nos amis de Lisbonne.
Certains ont peur du Sporting du Portugal, d’autres craignent surtout l’OM, leur propre club, et je n’ai pas honte de me ranger dans la 2e catégorie.
Tu ne sais jamais sur quel Olympique de Marseille tu vas tomber, particulièrement dans cette compétition où tous les curseurs doivent être poussés au maximum. Et puis la dernière journée de championnat de nos olympiens ne nous a pas rassurés. Je l’avais écrit dans mon billet d’avant-match titré en plus : L’OM doit respecter Ajaccio. J’y disais que la meilleure façon de préparer un match européen est de remporter la rencontre de championnat qui précède.
Bien sûr que nous avons le droit de nous montrer déçus du résultat contre la formation de Pantaloni le week-end dernier, mais nous nous sommes retrouvés à quelques marseillais dans les discussions en ville à penser que quitte à perdre un match, autant que ce soit contre Ajaccio.
Et puis une chose m’a gêné dans tous les commentaires que j’ai pu lire.
Tout le monde a évité de dire que les corses ont mérité leur victoire. Ils l’ont férocement voulue, provoquée, attendue, défendue. Les olympiens avaient constamment des sangsues autour d’eux, pas un espace libre, très peu de temps pour réfléchir. Ils nous ont marché dessus. Ils ont conquis de haute lutte la pelouse du Vélodrome comme leur plus glorieux natif quand il marchait naguère sur l’Europe. Bien sûr que j’exagère un peu, mais ne mégotons pas sur leurs mérites.
Il y a des supporters marseillais qui reprochent aux olympiens d’avoir négligé la rencontre, ce qui n’est pas le cas. Ils ne se rendent même pas compte qu’en pensant ainsi, ils ne respectent pas non plus cette équipe ajaccienne. Attention aux termes employés d’ailleurs.
J’ai entendu lundi soir dans une émission marseillaise que j’aime beaucoup, un supporter (pour lequel je n’ai ni estime ni respect, ne me pardonnez pas ma franchise si vous voulez) dire qu’il avait vu une parodie de football. Une parodie de football… Alors-là les bras m’en sont tombés, et Dieu si j’en ai entendu des saucisses… et j’ai beau aimer, apprécier, les autres personnes sur le plateau avec lui, je les considère comme des amis, j’ai éteint tout de suite.
Une parodie de football c’est Allemagne-Autriche à la Coupe du Monde 1982 dont tous les algériens se rappellent encore. Une parodie de football, ce furent certains matchs olympiens lorsque l’espagnol Michel était entraîneur. Mais OM-Ajaccio samedi, était tout sauf une parodie de football, désolé.
Mais oublions ce match, non sans dire auparavant que c’est ça le foot. Des fois tu réussis tout, et il y en a d’autres où ça tourne contre toi. J’ajoute que c’est pour cela aussi qu’on aime ce sport, ce n’est pas toujours le meilleur qui gagne. De là à jeter le bébé avec l’eau du bain, autant que certains aillent se jeter aux Goudes, surtout ceux qui ont parlé de parodie de football.
Je parlerai finalement peu de la rencontre qui nous attend ce soir. Clauss et Guendouzi reviennent et c’est une excellente nouvelle. On saura au dernier moment pour le piston droit. Où sera positionné Guendouzi ? La question reste ouverte. Je pense qu’Harit sera dans l’équipe. Pour Ünder, cela dépendra de l’endroit où Tudor mettra Guendouzi. En défense, M’Bemba et Bailly ont une longueur d’avance sur Balerdi et Gigot. L’un de ces deux derniers sera sur le banc.
Continuons de demander à nos joueurs de ne plus se sentir petits, de ne plus avoir peur, leur dire qu’ils ont le niveau pour ramener un bon résultat qui les replacerait en haut de leur poule, et que le cas échéant, qu’ils se souviennent comment Ajaccio, dernier de la classe en Ligue 1 les a fait plier, qu’ils s’en inspirent.
Les olympiens ont encore leur destin dans les mains, c’est à eux de l’accomplir et nous comptons tous fermement sur eux.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert