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Edito OM

L’heure des choix ? [Thierry B. Audibert]

Par Thierry Audibert - Mis à jour le - Publié le
15 Duje CALETA CAR (om) - 10 Dimitri PAYET (om) during the Ligue 1 Uber Eats match between Lyon and Marseille at Groupama Stadium on November 21, 2021 in Lyon, France. (Photo by Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport) - Groupama Stadium - Lyon (France)

Il tombe mal ce match contre Lyon. C’était pas le moment, mais on a pas le choix. On est obligés de se l’empêguer, comme on dit à Marseille. Nous voilà donc à réfléchir à la meilleure manière de gérer ce passage délicat de matchs rapprochés entre deux rencontres européennes. J’ai entendu la conf’ de Sampaoli, il m’a légèrement donné l’impression qu’il souhaitait reposer certains éléments car il est certain que ça tire.

Bien entendu qu’il faut toujours se donner les moyens de gagner, mais il reste impossible de ne pas trancher dans le vif entre les options..

Si je donnais il y a peu toute la priorité au championnat, je suis désormais plutôt prêt à ce que l’OM privilégie la récupération en vue du retour contre le Feyenoord. L’avantage actuel de 6 points d’avance sur les poursuivants n’y est pas étranger. Il faut peut-être faire un choix, à moins que mes préjugés sur l’état de forme du groupe, surtout les titulaires les plus utilisés, les éléments moteurs, soient trop pessimistes.

Le staff olympien est suffisamment équipé pour déterminer qui peut y aller ou pas sans risquer de péter ou d’arriver crevé face aux joueurs de Rotterdam. Confiance totale en Sampaoli et ses hommes.

Il y eut un moment de flottement en conf’ de presse quand nous avons constaté que Sampaoli ignorait que ses adversaires de jeudi devraient jouer aussi leur rencontre de championnat, alors qu’on pensait qu’ils seraient dispensés par leur ligue afin de faciliter leur récupération.

Alors je sais que cela ferait trop plaisir au « petit père Aulas » selon les termes par lequel l’évoquait le très regretté Pape Diouf, de voir ses hommes l’emporter une nouvelle fois au Vélodrome. Nous avons trop envie de voir des plans serrés sur sa ganache renfrognée et humiliée alors que nos joueurs mèneraient au score. Mais va savoir pourquoi, je m’empresse d’exprimer le sentiment que nous allons nous incliner, presque pour conjurer le sort que je nous imagine.

On ne peut jamais présager de l’issue d’une rencontre de football, ce qui fait tout le charme de ce sport, mais entre une équipe marseillaise prise dans un enchaînement terrible de rencontres de haut niveau, et une équipe lyonnaise reposée qui doit se faire pardonner par ses supporters et ses dirigeants cette saison en forme de bérézina, la logique devrait nous conduire à penser que les lyonnais ont de bonnes chances de repartir avec un bon résultat dans leur bagage.

Si je suis Sampaoli, je mise tout sur le retour contre Feyenoord, et je reprends le championnat en main dès le match suivant à Lorient pour ne rien lâcher derrière. La finale serait un beau gâteau posé sur la table et tout l’effectif voudrait le dévorer. À la veille de la finale, il n’y aurait plus de fatigués.

Je ne vais pas vous parler de la composition olympienne à prévoir. Impossible de la connaître à l’avance. Mandanda est le seul partant certain. Derrière, avec l’indisponibilité de Balerdi, le départ d’Alvaro dans la pampa (il nous aurait peut-être fait du bien), on risque fort de retrouver les Saliba, Caleta-Car, Luan Peres, à moins que Kolasinac permette à l’un d’entre eux de souffler. Il y aura peut-être une rotation entre les milieux, Gueye, Rongier, Guendouzi, Kamara. Ünder devrait être sur le terrain, Milik aussi. Le jeu pourrait être conduit par Harit ou Payet. Bamba Dieng peut très bien figurer dans cette équipe, pourquoi pas aux côtés de Milik. Je crains que la transparence de la performance de Bakambu à Rotterdam ne le laisse sur le banc pendant quelque temps, Sampaoli ne goûte guère ce genre d’absence. On pourrait peut-être revoir Luis Henrique vers la fin, pourquoi pas ?

Côté lyonnais, je suis incapable de déterminer si le retour de Lopes dans les cages serait un avantage ou non. Un gardien à court de compétition ne présente pas toujours des gages de sécurité mais il faut se dire qu’après tout c’est leur problème.

En terminant ce billet, je ne peux que recommander à tous les supporters de ne rien commettre de violent, pas plus à l’extérieur du stade, en ménageant le bus lyonnais par exemple, qu’à l’intérieur. Ne vous laissez surtout pas aller à balancer des projectiles sur les joueurs adverses ou même l’arbitre, cela pourrait coûter cher au club. Ne répondez à aucune provocation.

Enfin, et surtout, je souhaite un excellent anniversaire aux Winners. 35 ans, ça commence à sentir la maturité, un bel âge. Bravo à eux pour ces centaines d’animation au Vélodrome et dans tous les stades de France et du continent. Leur manifestation d’hier au soir sur le Vieux-Port restera dans les mémoires marseillaises.

Gagner sur un but de Payet nous rendrait jobastres.

Vive le grand Roger Magnusson !

Thierry B. Audibert

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