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Edito OM

LES MESSAGES DU FOOTBALL [Thierry B Audibert]

Par Thierry Audibert - Mis à jour le - Publié le
Florian THAUVIN of Marseille and Yunis ABDELHAMID of Reims during the Ligue 1 match between Olympique de Marseille and Stade de Reims at Orange Velodrome Stadium on December 19, 2020 in Marseille, France. (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport) - Orange Vélodrome - Marseille (France)

Voilà vé, on va pas pleurer tout ce dimanche sur les deux points perdus au Vélodrome hier.
 
Si nous étions frustrés au coup de sifflet final, c’est parce que nous avons eu le sentiment que les olympiens n’ont pas été économes de leurs efforts. S’ils sont loin d’avoir fait un grand match, leurs intentions, leur volonté d’ouvrir le score, puis d’égaliser, avant de chercher à prendre l’avantage, sont incontestables. Nous n’avons pas toujours fait ce constat. Il y avait de l’envie.
 
Certains de nos succès récents ont été dus à une relative réussite défensive et offensive alors que les joueurs n’avaient pas montré la moitié de ce qu’on a vu hier au soir.
 

Un match prépare l’autre

 
Nous savions que notre équipe ne doit jamais prendre le premier but. Elle a toujours du mal ensuite à violer l’accès d’une défense renforcée, l’énergie boostée chez l’adversaire par le morceau de notre viande qu’il a dans la bouche et qu’il ne veut pas lâcher.
 
J’ai exprimé le regret que nous ayons trop vite arrêté d’attaquer au bout de vingt minutes contre Monaco, quand nous menions déjà 2-0. Ce que nous n’avons pas su faire hier, nous aurions pu apprendre à le mettre en place, à le poser en allant de l’avant avec enthousiasme pour au moins 40 minutes de plus contre nos voisins de la Côte d’Azur. Et va savoir, peut-être que Benedetto à Rennes, aurait mis au fond son occase sur le service de son complice, Flo Thauvin. Et nous aurions trouvé la solution ultime pour l’emporter contre Reims.
 
Mais vous me direz, avec des si…
 

Un but improbable

Regardez combien le football est incroyable. Le but des rémois au bout de vingt minutes de jeu, est sacrément improbable. On est en position d’attaque, d’ailleurs quasiment tout le monde est monté, et Payet, le meilleur technicien de l’effectif tente sans filet un dribble lourdaud à la Dèdou du bar des platanes quand il joue en vétéran a’que les collègues. Bon l’action n’est pas terminée, Zeneli qui est parti à fond de train côté gauche centre tendu comme il peut sans vraiment savoir s’il y a du monde. Si mes souvenirs sont bons, il n’y a que ce pauvre Nagatomo dont il est difficile de savoir ce qu’il a voulu faire avec sa jambe droite, à supposer qu’il ait eu la moindre idée de son utilisation. Mais bon… Mandanda est incapable de se saisir de cette balle qui entre doucement dans la cage.
Quand tu penses à ce but, comment ne pas repenser à celui que rate Ben Yedder l’avant-centre monégasque, tout fait celui-là, et qui aurait pu changer le cours de ce match.
 

Les messages du football

 
Alors, le football est ainsi fait qu’il nous donne et nous reprend. Il nous teste. Il nous soupèse, nous évalue. Il ne laisse la victoire qu’aux plus ardents et audacieux. Il pousse au dépassement. Mais il aime aussi les gestes de classe, la création spontanée, le relâchement concentré qui entraîne la réussite. Il récompense enfin la générosité et l’esprit de décision, la cohésion, l’élan collectif.
 
Peut-être peut-on considérer que ce sport fabuleux a envoyé un message à nos olympiens hier au soir, les invitant à noter ce qui leur manque pour qu’ils agissent vite et l’intègrent dans leur jeu. Ils en ont les moyens malgré les imperfections de certains à leur poste.
 
Mais si la base reste la volonté, nous en avons vu hier. On peut toujours continuer à espérer. À eux d’agir.
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
 

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