On est bien, non ? 3 victoires, un nul… le sentiment d’être costauds, de progresser à chaque sortie, voir les éléments forts ressortir, la bonne agressivité, la vitesse technique, l’adhésion aux idées du coach. Franchement, on se régale et personne n’a vraiment envie de chercher la petite bête. La confiance s’installe. Mais attention… !!!
Mèfi, dirait l’autre. La tentation pourrait être grande au moment de recevoir Clermont de se dire que justement on est très très bien, qu’on peut gérer, se réserver pour la Ligue des Champions, ma foi, qui c’est Clermont ? Non, non, non, pas de ça chez nous. On en a vu de ces équipes olympiennes qui rentraient sur le terrain un peu en se grattant les couilles, genre c’est bon les gars, aujourd’hui tranquille, on donnera tout la prochaine fois.
Heureusement que Tudor semble du genre à ne pas s’endormir sur ses lauriers, et on peut compter sur lui pour faire comprendre à ses joueurs que le dernier match était très bien mais c’est derrière, on se reconditionne pour être encore meilleurs sur le prochain. Son discours en conférence de presse ne respirait pas l’esbroufe. C’est un ancien grand joueur, habitué aux combats pour le sommet. Un guerrier, un soldat. Ses joueurs l’ont compris. Ils sont près à le suivre.
L’équipe de dimanche sera-t-elle reconduite ? Le coach olympien est-il adepte de la formule : on ne change pas une équipe qui gagne ? Ou bien peut-il bousculer des positions, manager par la déstabilisation afin que les joueurs ne soient jamais totalement dans le confort ? Nous apprenons à le connaître, on ne peut pas trop savoir de manière certaine et comme je le fais depuis le début de la saison, je vais me refuser à toute projection de ce que pourrait être l’équipe qui commencera. Confiance au coach, il gère bien.
Surtout qu’attention… les clermontois nous avaient posé des problèmes la saison dernière.
Le Stade Vélodrome sera plein avec une grande envie de voir son équipe enchaîner une troisième victoire à domicile. Parce que c’est ici qu’il faut fonder le socle d’une grande saison, gagner ici et perdre le moins souvent possible loin de nos bases, où nous avons laissé bien trop de points la saison dernière.
Le championnat ne fait que commencer mais le mercato va se terminer. Le duo Longoria-Ribalta réussira-t-il un ou deux derniers coups avant le gong. Ils en sont capables, nous n’en doutons pas. Des joueurs qui élargiraient la gamme, affineraient la palette, amplifieraient la réflexion de l’entraîneur sur la meilleure façon de structurer le jeu de l’équipe, en fonction de l’adversaire s’il le faut. Avec un nombre suffisant de joueurs de qualité pour favoriser une rotation qui n’enlèverait rien au jeu de l’équipe.
Nous sommes donc dans une double attente aujourd’hui : l’OM enchainera-t-il ? Comment se terminera ce mercato, côté arrivées comme départs.
Mais surtout, surtout, ne lambinons pas en route.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert