Nouvelle rubrique sur Football Club de Marseille : L’OM, toute une Histoire ! Fernand Bonaguidi, fondateur du site OM4Ever, véritable bible sur l’Olympique de Marseille, reviendra chaque semaine sur un fait marquant de l’histoire du club phocéen ou sur l’historique du match à venir. Pour cette première, à la veille du déplacement en Bretagne, il nous présente ainsi les confrontations marquantes entre l’OM et Rennes.
L’OM joue à Rennes Mercredi soir, après un nul au Vélodrome contre Lyon qui ne laissera pas un souvenir impérissable, pas sûr qu’on n’en parle dans 50 ans.
Rennes OM, c’est Provence face à Bretagne
Même si les rouges et noirs n’ont pas souvent boxé dans la même catégorie que l’OM, ça n’a jamais été des parties de plaisir.
On en veut pour preuve que le premier Rennes OM de l’histoire eut lieu la 11 Février 1934 et vit une victoire Rennaise par 1 à 0 (but de Rose), alors qu’il manqua un point aux Marseillais pour être Champion.
L’OM remporta la Coupe de France l’année suivante en 1935 face au Stade Rennais par 3 buts à 0 avec des buts de Roviglione, Kohut et Jean Laurent contre son camp, signe que les Bretons ont aussi le cœur Marseillais. (Vous pouvez retrouver le détail de ce match sur om4ever, les Grandes Finales).
En 1949, l’OM leader du Championnat et Champion sortant, alla prendre une bonne piquette 6 à 1 des pieds du trio Cousin Combot et Grumellon, auteurs de deux buts chacun.
Inutile de dire que Reims en profita pour rafler son premier titre cette année-là
Le Pagnolesque Marcel Aubour trahit ses frères Provençaux
En 1969, Roger Magnusson illumina le Parc pour qualifier l’OM face aux Rennais avec une superbe victoire 3 à 2 qui allait lui ouvrir la route de Colombes et de la finale.
En 1971, en demi-finale de la Coupe de France (on jouait en aller-retour et les buts à l’extérieur ne comptaient pas double), l’OM vainqueur au Vélodrome 1 à 0 s’inclina 2 à 1 après avoir mené à la mi-temps.
Mais le Pagnolesque Marcel Aubour trahit ses frères Provençaux en faisant un cinéma du diable au moment des tirs au but.
Josip Skoblar, qui allait battre le record de buts toute catégorie (44 buts) cette saison-là, en fut tout décontenancé et manqua son tir, offrant aux Bretons une finale qu’ils allaient remporter face à Lyon.
En Championnat, Magnusson avait manqué le sien au match aller, comme quoi les artistes aussi ont leurs faiblesses.
Marcel lors de cette finale qui était la dernière à Colombes, s’illustra d’abord comme gardien en n’encaissant pas de but (1 à 0), mais aussi en jouant au jeu Provençal (La Longue pour les Marseillais voir explications ci-dessous) avec des artichauts que les supporters Rennais avaient jetés sur la pelouse suite à un but refusé.
Sacré Marcel, retraité aujourd’hui à Saint-Tropez et qui fit toujours des misères aux Marseillais..
Et l’OM champion cette année, manqua le doublé.
Heureusement, 15 ans plus tard en 1986 dans une autre demi-finale, l’OM arracha un match nul 1 à 1 à Rennes (après avoir gagné 1 à 0 au Vélodrome) qui offrit le Parc des Princes aux Olympiens pour une finale qu’ils perdirent contre Bordeaux des pieds de Tigana et d’Alain Giresse à la 120e minute du match.
Bernard Tapie qui venait de prendre en main l’équipe Marseillaise en profita pour présenter ses troupes à François Mitterrand (pour une première prise de contact).
Plus près de nous, un souvenir récent, le nul en 2008 avec Eric Gerets lors de la première journée sur le score original de 4 à 4.
En tout cas, malgré l’éloignement, la Bretagne et la Provence ont toujours eu des rapports de fraternité et les Rennes OM ont de tout temps étaient des matches hauts en couleurs.
Avec du blanc, du bleu, du rouge et du noir.
Et des artichauts pour jouer à la Longue.
Le jeu provençal appelé aussi « la longue » se joue sur un terrain de quinze à vingt et un mètres, soit deux fois plus long que celui de la pétanque, dont il est l’ancêtre.
On a dit du jeu provençal qu’il était la « formule 1 » des jeux de boules !
Il est surtout pratiqué dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence.
Le concours Le Provençal 13 est à Marseille plus important que les Jeux Olympiques (comme tout marseillais j’exagère un peu).
Dans l’ancien Vélodrome qui disposait d’une piste en cendrée, les quarts de finale, demi-finales et finales étaient suivis par un nombreux public.