Bon les amis, on est grands, non ? On la connaît la musique ! On s’est pris tous ensemble une claque monumentale mercredi, la plupart devant la télé, d’autres comme moi du côté sud du Vélodrome où les joueurs d’Annecy ont marqué leurs buts et où la terrible séance de tirs aux buts s’est déroulée, on s’est mis dans un grand trou pour ne plus rien voir ni entendre et j’en ai vu se répandre en insultes sur les joueurs durant toute la semaine, ce pauvre Balerdi.
Il y a eu tous ceux qui me rappellent mon père, lequel ne voulait plus jamais entendre parler de l’OM après une défaite cuisante, qui annonçait avec grande solennité qu’il ne mettrait plus jamais les pieds au stade… et qui revenait dès le match d’après. C’est parce qu’il m’a tellement fait rigoler que je n’ai jusqu’à présent jamais cédé à ce genre de réaction mais je vous comprends tellement, je pense immédiatement à Gilmon (son pseudo sur Twitter) et même à Greg Empêche Moi dont j’ai vu le débrief depuis la République Dominicaine. Mais maintenant, on repart. Ou en tout cas, vous faites comme vous voulez, moi je repars.
Je repars pour le football parce que je me fais une haute idée de lui et je repars pour l’OM qui est comme une seconde peau, qui est dans mon cœur et dans mes tripes sans que j’ai à tatouer l’écusson du club sur mon avant-bras ou mon mollet gauche. Et sans doute que je repars un peu aussi en souvenir de mon père et de ses amis, de mon oncle Dédé, qui ont follement aimé ce club incroyable.
La saison reste passionnante. Comment vont réagir les joueurs ? Accrocheront-ils cette deuxième place indispensable pour continuer à améliorer l’équipe, pour rester attractif aux yeux des prospects, pour l’équilibre financier, pour rejouer la Ligue des Champions et y progresser ?
À propos de coupe, j’ai une théorie. Je pense que la Coupe de France nous en veut férocement d’avoir couché avec la Ligue des Champions, elle nous a maudits depuis 1993 la Vieille Dame jalouse et nous risquons de ramer encore longtemps avant de la re-séduire.
Tudor a raison, je partage tout à fait ses propos en conf’ de presse, nous n’avons pas le temps de pleurer.
C’est bien qu’on se retrouve devant Rennes dès ce soir, et chez eux en plus. Il sera plus facile ainsi aux joueurs de se remettre vite dedans, et s’ils ont ce caractère que nous attendons d’eux, certains diront les cojones, c’est pas Rennes, ce FC Loose permanent, qui va nous mettre la 3e lame après le Qatar et Annecy, n’en déplaise à Bourigeaud.
Si on pose les choses correctement sur la table, le match de ce soir ne peut être connecté à celui de mercredi. Même en nous qualifiant contre les savoyards, nous devions absolument gagner à Rennes ce soir parce qu’en championnat le sprint est lancé et nous n’avons plus de joker. Il faut avancer.
Les amis, on repart. D’autres grandes victoires nous attendent, et il y aura encore des défaites, vous le savez… et puis un marseillais ne craint dégun, c’est sa nature.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert