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Edito OM

J’AI PAS CONFIANCE ! [THIERRY B AUDIBERT]

Par Thierry Audibert - Publié le - Mis à jour le
André Villas-Boas Porto - OM
André Villas-Boas Porto - OM
Andre VILLAS BOAS lors de la défaite 0-2 de l'OM face à Porto

Voilà vé, l’OM qui s’offre une sixième victoire d’affilée, contre un rival direct, qui remonte provisoirement sur le podium, qui colle à la tête tout en se gardant dans la poche deux matchs à domicile en retard, tout irait-il donc pour le mieux dans le meilleur des mondes olympiens ? Ma réponse est non… !
 
Mais oui, je suis content. Je suis pas là à faire ma bouche de vieux, même si j’appartiens secrètement à Télé Bouche de Vieille, un média en sommeil qui peut frapper à tout moment et dont je tairai le nom des autres membres. Voueï, je me réjouis de la situation de notre équipe.
Je suis d’autant plus heureux que cette rencontre constituait un test contre un adversaire à la valeur intermédiaire. C’est pas Strasbourg ou Nîmes, ce n’est pas Manchester ou Porto. Entre les deux niveaux… intermédiaire. Tout autre résultat qu’une victoire nous aurait fortement déçus.
 
Alors, je ne sais pas si c’est le fait que le comportement minable des marseillais en Ligue des Champions qui continue d’activer mon amertume à l’égard de l’équipe, mais je ne peux pas me résoudre à totalement me satisfaire du match d’hier.
 

Et si…

 
Prenons les choses dans l’ordre. Bien que j’écrive en solitaire, confortablement installé dans mon salon, moitié assis-moitié allongé, les jambes sur un pouf, à tapoter sur l’iPad avec TF1 que je n’écoute ni ne regarde en fond plutôt que Taratata, ou une autre chaîne, je vous dis tout, bien que je sois tout seul en formant ces mots, je devine ce que certains qui me liront penseront, en découvrant ce qui suit. Avec des « si », on referait le monde. Certes…
 
Mais si la première attaque monégasque, dès la première minute, se concrétise par un but de Ben Yedder, le match que nous avons vu hier n’était pas le même. Ils étaient motivés les monégasques. Vous les avez vus se réunir en rond juste avant le coup d’envoi, s’encourager mutuellement pendant que nos joueurs attendaient tranquilles qu’ils aient terminé ? Ils marquaient le premier but, je te dis pas la confiance que cela leur aurait donnée, et tant c’est eux qui t’aurait planté un deuxième but alors que tu te serais efforcé sans succès d’égaliser, comme les stéphanois l’avaient fait… et cela leur a porté malheur aux jeunes Verts, les vert-pâle, qui ont fait les gandins ensuite dans leur vestiaire.
 

Une stratégie minimaliste

 
En tout cas, cette seule action manquée lamentablement par le tunisien, rien que de voir ça je suis content qu’il n’ait jamais signé chez nous, elle était plus difficile à mettre dehors que dedans, cet échec incroyable, me permet de commencer à relativiser la victoire olympienne. D’autant plus que les monégasques se prennent un coup de poignard juste derrière, dont le mérite essentiel revient à Benedetto et Thauvin qui vont recommencer quelques minutes plus tard.
 
Les mecs étaient partis pour nous frapper le plus vite possible, ils prennent belote et rebelote d’entrée, largement de quoi envoyer en cul en se disant que c’est pas ta soirée… mais voilà… nos chers olympiens se sont contentés de penser qu’il n’y avait plus qu’à gérer, contenir les rouge et blanc qui n’ont cessé par la suite de s’engrainer.
 
Tu arrives à la mi-temps, menant 2-0 sur tes deux seules occasions que tu te procures, deux belles actions comme on aime les voir, qui montrent enfin de la complicité technique entre deux joueurs que l’on commençait à penser incompatibles. Et de retour des vestiaires, tu envoies le message que tu vas te contenter de laisser venir le camp d’en face. À ce petit jeu, on finit toujours par s’exposer, à une erreur, une inspiration géniale d’un attaquant adverse, à une faute.
 
Effectivement, on a tremblé quand l’arbitre a été appelé par le VAR, elle n’a pas réussi à changer sa décision, ce n’était que partie remise. Thauvin dans sa surface levait le pied vraiment très haut et c’était mort. On me dira que l’arbitre aurait pu aussi nous siffler un pénalty, je ne suis pas d’accord. Il n’y a pas faute sur Cuisance, qui du reste avait mal joué le coup et avait perdu le ballon.
 

Un adversaire bien moyen

 
Et on a croisé les doigts jusqu’au bout, serré les fesses à chaque attaque monégasque, en se disant qu’il serait insupportable de laisser deux points sur ce match en cas d’égalisation. Se caguer d’une égalisation face à un adversaire bien moyen finalement, qui aurait craqué si on l’avait attaqué encore, que nous avions les moyens de déséquilibrer avec un peu de conviction, moins de suffisance, plus de respect pour l’esprit du football. Il y aurait eu du monde dans les virages, les joueurs se seraient fait secouer, nous n’aurions pas accepté qu’ils en restent là.
 

L’arrogance de Thauvin

 
Ce fût d’autant plus pénible que Thauvin vendangea une très bonne occasion de tuer le match. Thauvin m’a déçu avec sa célébration suite à son but. Il peut remercier la providence, car il n’est pas passé loin d’être l’anti-héros de ce match si Monaco avait égalisé. Qu’il garde son arrogance pour Didier Deschamps qui ne le sélectionnera peut-être pas pour l’Euro car sa saison reste en demi-teinte malgré ses stats facilitées par la médiocrité de la Ligue 1.
 

Les stats d’AVB

 
Vous l’avez deviné, je pense qu’on finira par payer l’addition si nous poursuivons notre jeu minimaliste, si nous ne savons pas changer de registre, mieux dominer le match sans nous contenter de rester solides face à des attaques médiocres. Je ne peux pas me joindre au concert de louanges aux joueurs, à leur entraîneur, que leur réussite insolite suscite chez certains qui préfèrent se contenter de peu. AVB peut sortir toutes les statistiques qu’il veut, marroner face aux journalistes de La Provence. Je fais partie de ceux qui ne veulent pas se contenter de ça et qui attendent mieux.
 
Les systèmes d’AVB
 
Voilà qu’AVB, duquel je me sentais jusqu’à présent très solidaire, qui nous sert un étrange discours sur ses changements de système qui perturberaient les adversaires. Difficile de mon côté de ne pas voir autre chose qu’un coup de pipeau surprenant. C’est le plus souvent les événements qui l’obligent à modifier son animation. Son manque de confiance envers ses attaquants transpire, ce sont les notions défensives qui restent la priorité du coach. L’interdiction de se déséquilibrer même pour aller marquer des buts, un jeu sans risque et ennuyeux.
 
Bref, je vais m’arrêter là parce que ce billet est déjà beaucoup trop long, mais malgré les excellents résultats de cette équipe olympienne, et dont je me réjouis … je n’ai toujours pas confiance en elle. Content et pas content, quoi. Je sais, je suis chiant.
 
Vive le grand Roger Magnusson !
 
Thierry B Audibert
 
Ci-dessous le lien vers le billet publié après le coup de sifflet final :

ON S’EST FAIT PEUR…


 
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