La défaite à Montpellier a fait mal au niveau « idéologique » pour l’OM de Rudi Garcia, forcé de reconnaitre à demi-mot que ses joueurs n’avaient pas les capacités de faire ce qu’il voulait. En prenant la défaite pour lui, il a protégé son groupe.
Un groupe qui était très affaibli par deux absences majeures et un élément à la cave. Les trois éléments que nous ciblons sont Tomas Hubocan, William Vainqueur et Bafétimbi Gomis. Qu’est-ce que leur ré-intégration pourrait apporter à l’OM ? Focus.
Hubocan pour corriger le manque d’agressivité à gauche ?
On va arrêter de tirer sur l’ambulance Bédimo mais ironiquement le camerounais est revenu précipitamment de sélection avec une blessure. Sera t-il remis pour le match à Caen ? Un autre olympien susceptible de jouer à ce poste-là s’en est bien mieux sorti hors de France avec sa sélection, c’est Tomas Hubocan.
Il existe toujours cette tentation de voir les absents plus beaux qu’ils ne le sont réellement. Hubocan a été rétrogradé dans les bas fonds de la cave depuis son match catastrophique à Rennes. Il jouait alors dans l’axe et deux de ses gestes mal maîtrisés avaient entrainé la défaite olympienne ce soir là. Avant ce déplacement breton, il avait été plutôt satisfaisant notamment dans l’agressivité sur les duels.
S’il venait à avoir sa chance à gauche, il y a fort à parier qu’il apporterait sa pierre à l’édifice dans ce domaine. Au niveau de l’impact offensif, lorsqu’il évolue à ce poste avec la Slovaquie, ce n’est pas vraiment flamboyant. Un coup à tenter malgré tout car le titulaire du poste à l’OM est l’une des plus grosses déceptions depuis le début de saison. On pourrait, au moins, avoir du mieux défensivement.
Vainqueur, de l’impact au milieu, ok, mais du soutien pour les attaquants ?
Il s’est blessé juste avant l’arrivée de Rudi Garcia à l’OM. Dommage car l’ex coach de Lille le connait bien et l’avait même fait venir à la Roma l’an dernier. Les capacités du nantais de formation n’ont aucun secret pour lui.
Dans ce fameux 4-3-3, Vainqueur pourrait être le « troisième homme » du milieu. Celui qui a tant fait défaut face à Bordeaux (Machach fantomatique) et à Montpellier (Cabella en Y mais pas sur le terrain).
« J’ai construit une équipe trop légère au niveau athlétique. Lassana était un peu esseulé sur le plan défensif au milieu. C’était beaucoup mieux en seconde période lorsque on a changé de système et fait rentrer un peu de poids, un peu de taille avec Franck Zambo-Anguissa » expliquait le coach olympien après la défaite dans l’Hérault.
Vainqueur peut répondre à tous ces manques. Faudra t-il également changer de système pour incorporer l’ex du Dinamo Moscou ? Peut être pas, Franck Passi l’ayant déjà fait évoluer dans un poste de relayeur où il avait un peu de mal à se situer même s’il réussissait malgré tout à faire le minimum. Un trio Diarra/Vainqueur/Lopez est en tout cas, sur le papier, équilibré et séduisant.
Gomis, l’évidence
Toujours en après-match, Garcia déplorait le manque de précision devant les buts de son équipe : « Il faut cadrer un peu plus, c’est l’un de nos gros défauts pour l’instant. » En interne, il aurait un peu haussé le ton avec l’investissement minimum de Clinton Njie sur le terrain. Il n’a pas non plus été aidé par la grosse bourde de Leya Iseka en avant-match.
Bref, en pointe, Bafé Gomis peut dormir sur ses deux oreilles, il n’est pas menacé. La panthère s’entraine encore individuellement mais l’on doit espérer de tout cœur le retrouver en pleine forme pour la réception de Caen, dimanche.
Malgré ses défauts, il a le mérite d’apporter une vraie présence physique aux abords de la surface adverse ainsi qu’un danger sur les coups de pieds arrêtés. Jusqu’à la trêve, on ne peut plus se passer de l’ex-lyonnais.