Voilà vé, un match pour se détendre des agitations de la petite querelle Leblois vs Villas-Boas qui a bien énervé tout le monde et je préfère en sourire. Je m’empresse de préciser que je ne m’étalerai pas ici sur cette péripétie qui va prendre tranquillement sa place dans les livres d’histoire du club, au rayon anecdote.
Donc, il faut gagner. J’écris cette évidence pour me chauffer. Le cœur n’y est pas vraiment, sans doute un petit creux passager. La trace récente de l’expulsion de Gueye à Rennes, ce beau petit joueur arrivé chez nous grâce au travail antérieur de Zubizareta, lequel sera bientôt au chômage après le retrait de Mediapro. On est pas inquiets pour lui, hè ?
La mascarade
Turpin ! Fatche de con, quelle honte. Les stats sont accablantes concernant sa conduite partisane à l’égard de l’OM quand on la compare à celle qu’il adopte face aux lyonnais. J’exclus le Qatar, ils sont tellement au-dessus. Et personne ne dit rien. Comment ne pas penser à la fin que des effluves malsains de magouilles parcourent les couloirs de la Ligue de Football Professionnel, si personne n’est disposé à mettre fin à cette mascarade qui devrait crever les yeux des plus honnêtes, s’il en reste ?
Comment on joue ?
Gagner, oui, mais comment ? 2 blessés, un suspendu. Si Nagatomo devrait retrouver une place au poste de latéral gauche, jouer plus pourrait le remettre un peu dans le bain, nous pouvons au moins l’espérer, comment jouer au milieu ? Dans quelle animation ? Toujours un peu les mêmes questions cette année, il nous manque toujours quelqu’un, n’avez-vous pas cette impression, vous aussi ?
On se remet en 4-4-2 losange ou en 4-2-3-1 ? Autorisons-nous à penser que si nos trois, devant, confirment les bonnes dispositions affichées dans la première demi-heure à Rennes, quel que soit le système choisi, ils sauront s’adapter. Nous espérons tous également voir Michaël Cuisance s’aligner sur la qualité de ses partenaires du front, cela nous ferait beaucoup de bien.
Un adversaire faiblard
Sur le papier, ces rémois n’apparaissent pas comme une montagne insurmontable, loin de là. Ils pointent juste devant la zone de relégation dont ils sont sortis en battant Nantes à domicile, difficilement au regard du score 3-2, Nantes qui a du mal cette année. Leurs précédents résultats ne sont guère de nature à nous effrayer. Mais méfiance quand même. Traditionnellement, il s’agit d’un club qui aime bien nous emmerder chez nous.
Notre coach a d’ailleurs confié cette chose qu’il a remarquée et que nous connaissons tous, nous qui suivons de très près le parcours de l’OM en championnat depuis des décennies. Nous sommes sans doute le seul club devant lequel les autres équipes augmentent leur niveau de jeu et d’agressivité. Les mecs peuvent se rétamer, se prendre des taules ailleurs, quand c’est l’OM on efface tout et on recommence. Affronter les blancs leur donne des ailes. Ils te font un match de Coupe du Monde. Il est dur à porter, ce maillot. Il faut être costaud pour s’y adapter et performer sans perdre ses moyens.
Faire la bonne opération
Il faut gagner parce que se relancer juste après une défaite imméritée, il n’y a rien de meilleur pour le moral, parce que nous attendrions avec sérénité que lillois et parisiens qui s’affronteront dimanche se neutralisent, nous permettant de leur reprendre deux points, alors que Lyon qui se rend à Nice ne devrait pas connaître de problème.
Allez, je termine avec une nouvelle citation d’Henri-Frédéric Blanc dans Le Livre de Jobi, elle est de circonstance : « Et voilà que dans mon rêve, les marseillais se parlaient. Sans s’injurier ni se menacer. On se baignait dans le Vieux-Port rendu tout propre, on jouait aux boules sur La Canebière, aïoli monstre tous les soirs, une table géante qui allait de La Joliette à Castellane ».
Faut encore gagner, la Fraternité ! Tous les jours. Bon week-end frèrots journalistes ou simples twittos.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B Audibert