Bon, il faut l’écrire ce billet. Rassemblons nos petites infos lus ici ou là pendant quelques minutes, et voyons ce qu’il est possible d’articuler. On va pas chercher l’original, l’inattendu, l’angle auquel personne n’a pensé, on va pas se casser la tronche pour un Strasbourg-Olympique de Marseille, non ?
C’est sûr, là-bas, ils sont excités. Comme ils le sont tous, tous les autres clubs et leur public, que des fois à la fin ça saoule de mesurer à quel point le match contre l’OM est celui de l’année.
Ils se sont conditionnés, montés le bourrichon, ségués à l’avance sur une victoire de leur équipe contre le grand club du sud entraîné par un argentin chauve complètement jobard.
Ce match, il va falloir le jouer.
Alors, oui, on va se les coltiner alors qu’ils sont dans une excellente séquence, les strasbourgeois. Mais peut-être que du côté de la Commanderie, on s’est dit que c’était fini maintenant les défaites à la noix après un match où tu as montré qu’il n’y pas photo, que tu es largement au-dessus.
J’y crois naïvement que nos joueurs vont enfin se décider à non seulement se créer des occasions, mais aussi, en convertir le plus grand nombre. Ce serait bien qu’on se regarde un match tranquille chez nous, dans le canapé, sur un écran géant ou sur notre téléphone (moi c’est le téléphone…) sans se crisper, sans trembler, sans stress.
Faites-nous plaisir, ooooh, les joueurs. Gagnez-nous le ce match, tranquillement. Je sais que c’est dur, mais on mérite.
Regarde Brest ! Ils viennent chez toi, tu les mets à la rue en première mi-temps, et au départ de la deuxième, plus dégun, pénalty à la con pour eux, frappe stratosphérique sous la barre de Pau Lopez et adieu Botte (Médéric Gasquet-Cyrus, d’où vient cette expression ?), ciao les trois points qui étaient pourtant là dans tes mains.
Regarde Brest, disais-je. Ils ont fait les beaux au Vélodrome le week-end dernier et aujourd’hui, ils se font défoncer la rondelle par Montpellier sur leur propre terrain. Nous vivons un championnat de trépanés.
Alors, c’est toujours pareil. Un match, quel qu’il soit, tu le gagnes parce que soit tu marques au moins un but de plus que l’adversaire, ou bien que tu en encaisses un de moins, au moins. Ne me reprochez pas mon approche scientifique, c’est ma faute à moi, si je suis intelligent ?
Il faudrait donc que Pau Lopez reprenne une série de cleanshit et que Milik se remette à marquer et faire peur aux défenseurs adverses, que Payet soit sur la même inspiration que lors de son entrée contre Moscou cette semaine. On va essayer de compter sur Ünder pour mettre le oaïe dans la défense strasbourgeoise, et sur les milieux qui se projetteront, Gerson, Guendouzi… il y a du potentiel à exprimer même si cela suppose beaucoup d’efforts pour la conquête du ballon et de la maîtrise pour le conserver.
Nous n’attendons rien de moins qu’un déclic suite au coup sur la tête que nous ont infligé les brestois. Il y en a marre de se faire sanctionner par des buts d’un autre monde alors que nous avons tout pour avoir et garder le contrôle.
Donc je le répète, messieurs faites-nous enfin plaisir s’il vous plaît. Merci par avance.
L’avantage de jouer à Strasbourg, c’est que si tu reçois un projectile sur la tête, en principe c’est une saucisse, ça fait pas mal. Une petite bière par-dessus après le match et ça passe.
Vive le grand Roger Magnusson !
Thierry B. Audibert