Le journal L’Equipe a publié une interview de plusieurs anciens joueurs sur l’arrêt de leur carrière. Les protagonistes expliquent la difficulté de trouver un but après avoir joué en professionnel durant des années.
Ancien joueur de l’Olympique de Marseille, Sabri Lamouchi s’est exprimé dans un entretien à L’Equipe sur son après carrière. L’ex coach du Stade Rennais explique qu’il est souvent difficile pour les joueurs professionnels de trouver quoi faire après leur passage en pro.
Si tu n’as rien prévu, que tu n’as pas de diplômes, pas de sous de côté, tu fais quoi ? Tu es confronté à la réalité de la vie
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Entraîneur, ça reste la même passion, même si ce n’est pas du tout le même métier. Joueur, tu exprimes ton plaisir, tu t’occupes de toi. Entraîneur, tu ne penses qu’aux performances de tes joueurs et tu te dois d’avoir des résultats. Si tu as beaucoup de joueurs en dépression, c’est que la fin de carrière ressemble à un deuil. Au-delà de l’aspect financier, tu n’as plus le même rythme. Si tu n’as rien prévu, que tu n’as pas de diplômes, pas de sous de côté, tu fais quoi ? Tu es confronté à la réalité de la vie, explique Lamouchi à L’Equipe. (…) Un moment à changer? Je ne vais même pas parler de 98 (Lamouchi faisait partie des six sacrifiés de la liste finale d’Aimé Jacquet) car je ne vois pas ce que j’aurais pu faire de plus. Et puis, la décision ne t’appartient pas. Je dirais plutôt la confrontation contre Dortmund en quarts de Ligue des champions avec Auxerre. Il y avait la place et on avait la sensation de s’être fait voler au match aller (1-3, le 5 mars 1997). Tout le monde nous avait prédit l’enfer là-bas et ça n’avait pas été le cas. Au match retour, on voulait les écraser, mais on avait perdu 1-0 sur un but de Matthias Sammer.