Si, depuis son arrivée à l’OM, les prestations de Patrice Évra sur le terrain laissent à désirer, il ne déçoit jamais en interview ou en conférence de presse.
Aujourd’hui, il s’est confié, avec sa faconde habituelle, au quotidien La Provence dans une longue interview. Il revient notamment sur ce qu’il faut, selon lui, pour réussir à Marseille où le talent ne suffit pas.
« Certains embrassent l’écusson au bout d’un match. C’est du bluff. Moi, je commence par respecter l’histoire du club. Puis l’amour vient naturellement. Quand tu fais les choses avec amour, tu as envie de tout donner et de tout casser. J’adore être au Vélodrome. J’ai kiffé l’ambiance contre Nice. Ça ne se rapproche pas de ce qu’on a vécu avec l’équipe de France contre l’Allemagne. Quand il est rempli et que les supporters font du bruit, le Vélodrome fait mal, joue en ta faveur.
On m’a dit que lors des saisons précédentes il jouait en défaveur de l’équipe. Les couilles, faut les avoir. Les sifflets après un mauvais match doivent te donner la rage. Certains se mettent dedans, c’est une question de personnalité. Si j’ai un conseil à donner à la direction, ici, c’est compliqué si on n’a pas de personnalité. À l’OM, comme à la Juve ou Manchester, le talent ne suffit pas. Il faut gagner tout de suite. Faire de la formation en devient presque compliqué, l’entraîneur doit mettre des joueurs prêts tout de suite. J’aime avoir des soldats dans mon équipe, plutôt qu’un joueur bourré de talent. »
Source : La Provence