Pardonne-moi ami lecteur fidèle mais ce dernier billet d’avant-match, je vais te le torcher en moins de deux. Et vouais, il est une heure moins le quart du matin, je viens de rentrer fracas avec ma femme d’un entrainement de salsa et j’ai eu le tort de ne pas m’y mettre tout de suite. La vérité, j’ai oublié.
De toute façon, pas la peine de faire un dessin, l’enjeu du match de ce soir est connu de tous. Nous sommes à 90 minutes de clôturer une belle saison si nous faisons un meilleur résultat que Monaco, qui n’aura pas une rencontre facile à Lens (sans Ben Yeder covidé peuchère), ou une saison ratée si nous devions nous retrouver 3e ou carrément à la place du con, au pied du podium.
Une tuile nous est tombée dessus, Dieng blessé ne pourra être aligné. Tout le monde va devoir prendre ses responsabilités.
Mon avis sur l’OM diffère sur pas mal de points de celui de l’ami Mourad Aerts qui s’est exprimé sur le FC Marseille et dans le Mercredi Foot de La Provence, mais aussi de pas mal de supporters.
Je pense que l’OM n’a pas de problème tactique, on a mis l’accent là-dessus, l’équipe serait sans solution lorsqu’elle se fait agresser, rentrer dedans de manière énergique par l’adversaire. Les contreperformances olympiennes reposent pour moi sur un mental plus friable dans ces moments-là. Cette équipe, jeune malgré tout, n’a pas de véritable leader, d’aboyeur capable de rameuter les troupes quand elles se désunissent et qu’il faut resserrer les boulons.
L’autre explication est que la coupe d’Europe Conference, la C4, a bouffé beaucoup d’énergie chez nos joueurs. Alain Perrin défendait cette thèse dans l’Équipe d’hier. L’ami Mourad conteste cet argument, ce qui est son droit le plus strict mais je ne modifierai pas mon point de vue tellement il semble évident que le groupe était trop peu étoffé pour tenir la distance.
Ne me critiquez pas le jeu de possession, c’est grâce à lui que nous avons fait la saison dans le peloton de tête. Et que je sache, la consigne de Sampaoli n’a jamais été de garder le ballon sans marquer de but. La finalité reste la même, sauf que tous les joueurs doivent avoir cette faculté à se porter vers l’avant pour scorer.
Il est malheureusement trop tard aujourd’hui pour dire que c’est la faute à ceci ou à cela si l’OM a connu des ratés. Ce soir, les états d’âmes seront interdits, il faut tout donner pour la dernière fois, sans réserve, jeter tout son coeur et son courage sans calcul dans la bataille.
Strasbourg et l’OM sont deux équipes assez proches et le suspens pourrait se maintenir jusqu’à la dernière minute.
Ce match que nous attendons tous, je ne pourrai y assister parce que ma femme avait pris il y a déjà quelques mois des places pour un opéra en direct du Met’ de New-York (Lucie de Lamermoor) au cinéma La Joliette. C’est pas de chance.
Vous n’aurez donc pas de billet d’après-match et j’en suis désolé, mais j’y reviendrai plus tard s’il le faut, avec une analyse de la saison.
Tout peut arriver ce soir. Y compris que nous perdions par 3 ou 4 à 0. Le football va très vite, un accident puis deux, et tu te retrouves à 0-2. Va refaire ton retard après. Dieu merci, le contraire pourrait très bien arriver aussi.
Je n’ose penser à ce que deviendra l’OM si le club ne se qualifie pas directement pour la Ligue Des Champions. Ce sera le oaïe, grave le bordel. Mais bon, là pour moi, il est temps de dormir non sans souhaiter un joyeux anniversaire aux Dodgers qui fêtent leurs trente ans.
Vive le grand Roger Magnusson
Thierry B Audibert