L’arrivée d’Andoni Zubizaretta est symbolique à bien des égards du virage pris par le club depuis dix jours. Elle vient renforcer par un acte concret, les grandes lignes déjà esquissées la semaine dernière.
Fin de la conférence. En dix jours, l’OM a donc changé de propriétaire, de président, de DS et d’entraineur. #Concret #OmChampionsProject
— FCMarseille (@FCMarseille) 27 octobre 2016
Une grosse volonté de professionnaliser le club
Pour qualifier le nouveau directeur sportif, les mots sont choisis avec minutie par JH. Eyraud et F. McCourt. « Haut niveau d’exigences » d’un coté, « expertise exceptionnelle » de l’autre.
Plutôt que de tenter des « coups », la nouvelle équipe met le paquet sur des personnages clés capables de bâtir et de reconstruire le club. Beaucoup de têtes sont en train de tomber à la Commanderie dont un paquet que l’on pensait indécrottable du sommet de la bête OM.
Même si cela peut sembler cruel sur certains cas, il est fini le temps des « serviteurs » et des emplois prétextes à cultiver la sphère d’influence de l’un ou de l’autre. Ça risque de couter un peu d’argent dans un premier temps mais d’en rapporter beaucoup plus sur le long terme.
De grands noms, de grands pros
Même s’ils ne sont pas Marcelo Bielsa et Monchi, Rudi Garcia et Andoni Zubizarreta restent de grands noms du football européen. L’un grâce à ses réussites à Lille et Rome, l’autre par son passé d’immense joueur et de directeur sportif du plus grand club de la dernière décennie.
Rudi Garcia à l’OM : J’en veux/J’en veux pas ? par FootballClubdeMarseille
Un détail qui a son importance puisqu’il permet au club d’engranger de la crédibilité au niveau continental et pas seulement national.
De retrouver ce genre de CV associé à l’OM flatte également l’égo de supporters un peu fatigué de devoir faire avec des fonds de tiroirs qui devaient eux-mêmes composer avec des bouts de ficelle.
Vitesse d’exécution = Ambition immédiate
Les supporters dubitatifs à McCourt doivent apprécier la vitesse d’exécution des premières mesures.
Il y avait de quoi se poser certaines questions sur sa gestion des Dodgers (même si celles-ci restaient largement liées à son divorce), son parcours à l’OM est en train de nettoyer sa réputation dans le sport de très haut niveau.
FCM a beaucoup insisté dans les semaines qui ont précédé la vente sur l’importance de la délégation du pouvoir, il fait pour le moment un sans-faute à ce niveau-là.
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Jacques Henri Eyraud est ultra-professionnel, chacune de ses apparitions est travaillée au détail près et ses éléments de langage, percutants. Mieux encore, il a réussi à convaincre de sa compétence Garcia et Zubizarreta qui semblent sincèrement conquis par leur président.
L’arrivée du coach a même réussi à relancer l’intérêt d’une saison qui sentait bon l’ennui profond. Chaque match est, à nouveau, accompagné d’une lueur d’excitation. Hâte de voir la suite…