Ce dimanche à 17h, l’OM reçoit le GFC Ajaccio. Son entraîneur Thierry Laurey s’est rappelé pour le journal l’Equipe de son année à Marseille en tant que joueur (1986-1987) :
Laurey : « Du temps de Tapie, il y avait de l’ambition »
« On avait fini deuxièmes en championnat et on avait perdu la finale de la Coupe de la France. J’arrivais de Valenciennes où je jouais devant 1500 spectateurs, et là il y en avait 45 000. Ça change un peu la vie ! Tu vas faire les courses, on te demande des autographes… Quand je vois certains joueurs aller à Marseille, je me demande s’ils savent où ils mettent les pieds. L’OM, c’est une religion là-bas. Si tu n’es pas solide mentalement, tu exploses en plein vol. Moi, j’arrivais au début de l’ère Tapie. Aujourd’hui, c’est peut-être moins passionné en termes de direction. Du temps de Tapie, ça « speedait » dans les bureaux, il y avait de l’ambition. Je ne dis pas qu’il n’y a plus d’ambition, mais vu de l’extérieur, ça semble plus aseptisé. Quand tu étais champion tous les ans et que tu as maintenant du mal à accrocher les places de Ligue des Champions, ça change la vision des choses. Tapie est à l’origine du foot business. À l’époque de Tapie, le Vélodrome était en ébullition à tous les matches… Aujourd’hui, ce n’est plus la même vision des choses. On ne peut qu’être marqué par son passage à Marseille. J’en garde d’excellents souvenirs. Quand tu joues avec Giresse, Förster, Papin, ça fait rêver. J’avais 22 ans. C’a été le tremplin de ma carrière.»