Les attentats de vendredi visaient en partie le match France – Allemagne. Trois kamikazes se sont fait exploser à proximité du Stade France, avec 80000 personnes présentes dans le Stade, le bilan auraient pu être encore plus dramatique. Interrogé par France Football, le défenseur du Stade de Reims, Franck Signorino n’est pas surpris par la tournure des événements :
« Je n’aurai pas plus une boule au ventre en arrivant sur un stade »
«Dans mon fonctionnement, ça ne changera rien pour moi. Honnêtement, je vais peut-être paraître pessimiste mais je m’y attendais. Je suis choqué, plein de tristesse, de soutien, de compassion, mais je ne suis pas étonné. J’avais pris un certain recul par rapport à la situation parce que dans ma tête, je l’avais dit à ma femme et autour de moi, ce n’était qu’une question de temps. Je savais que ça allait arriver. J’avais même dit que la cible idéale, pour ces gens-là, étaient des manifestations sportives. J’imaginais qu’il se passe quelque chose au Vélodrome, au Parc des Princes ou au Stade de France. Pour moi, c’est une demi-surprise. Je me dis que le risque existera toujours. Malgré les dispositifs de sécurité mis en place, tu n’es à l’abri de rien. Je n’aurai pas plus une boule au ventre en arrivant sur un stade. Non pas parce que j’ai peur ou pas peur, mais je suis fataliste. Ça peut arriver, c’est comme ça.».